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Général de division et grand cordon de l’ordre du Lion de Bavière, après la bataille d’Austerlitz, le 3 nivôse an XIV, il reçut, le 15 septembre 1806, l’ordre d’aller prendre à Mayence le commandement des 14° régiment de ligne et 28e léger, en attendant l’arrivée de deux autres régiments, et fit les campagnes de 1806 à 1807 en Prusse et en Pologne, ayant sous ses ordres une division du 8’ corps commandé par le maréchal Mortier.

Chevalier de la Couronne de fer après Friedland, le 25 décembre de la même année, il passa en 1808 en Danemark, et reçut le titre de comte de l’Empire.

L’année suivante il commandait à l’armée d’Allemagne une division des corps du prince de Ponte-Corvo, avec laquelle il combattit à Essling et à Wa-gram. Deux jours après cette bataille, il se trouvait encore en ligne avec 23 hommes du 5° léger qui restaient seuls de toute sa division.

En disponibilité pendant les années 1810etl8U, le comte Dupas, employé à la grande armée en 1812, aux corps des maréchaux Augereau et Gouvion Saint-Cyr, passa, le 1" juin 1813, au corps d’observation de Mayence ; mais le mauvais état de sa santé le contraignit à rentrer en France, le 13 septembre.

Il obtint sa retraite le 25 novembre suivant, et mourut à Fernay (Ain), le 6 mars 1823.

DUPERRË (VICTOR-GEORGES)

est né à La Rochelle, le 20 février 1775. Partid’a-bord comme pilotin d’un navire de commerce ( le Henri IV), il passa en 1793 dans la marine militaire, en qualité d’enseigne, et après une longue captivité et un embarquement sur le vaisseau le Vétéran, commandé par Jérôme Bonaparte, il fut fait capitaine de frégate en 1806. Sa belle défense de Syrène (1808) con-

tre une frégate et un vaisseau anglais fixa sur lui l’attention de l’Empereur et lui valut la croix d’Honneur et le grade de capitaine de vaisseau. Chargé en cette qualité de coopérer à la défense de l’île de France contre les Anglais, il s’acquitta si bien de cette mission que, malgré la capitulation de la colonie, l’Empereur crut devoir le créer baron de l’Empire et commandeur de la Légion-d’Hon-neur, du 20 août au 20 septembre 1810. Devenu contre-amiral en 1812, il fut chargé du commandement des forces navales dans l’Adriatique et défendit Venise contre les forces de la coalition.

La Restauration adopta la gloire de M. Duperré et récompensa ses exploits d’un autre règne par la croix de Saint-Louis.

Après les Cent-Jours, pendant lesquels il contribua à sauver Toulon des dangers de la convoitise anglaise, il fut chargé du commandement de la station navale des Antilles, et fut nommé grand officier de la Légion-d’Honneur.

En 1824, lors de la guerre d’Espagne, il contribua à la reddition de Cadix, et pour ce signalé service fut fait vice-amiral. Survint enfin la célèbre campagne d’Afrique à laquelle le baron Duperré prit une si glorieuse part. Chargé du commandement de la flotte et du transport des troupes confiées au général Bourmont, il décida, par ses habiles manœuvres, du sort de la campagne et partagea avec le général en chef l’honneur de la prise d’Alger. Créé Pair de France, le 16 juillet 1830, il vit cette nomination annulée par les événements de la Révolution ; mais le roi Louis-Philippe se hâta de confirmer, par une nouvelle ordonnance du 13 août suivant, une récompense si méritée, et à laquelle il ajouta le titre d’amiral.

Depuis cette époque, lebaronDuperré, parvenu au plus haut point de gloire, a

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