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dès le 24 du même mois écrivait-il à l’Empereur une demande de réintégration dans ses anciennes fonctions de commandant de la 8e division militaire.

Mais l’Empereur en avait déjà disposé en faveur du maréchal Brune, et, d’ailleurs, le nombre d’officiers généraux portés sur le tableau d’activité et qui se trouvaient encore sans destination ne permettait pas de rappeler au service les généraux en retraite ; il demeura dans sa position. A la seconde rentrée des Bourbons, le général du Muy fut nommé pair de France par ordonnance royale du i7 août 1815. Depuis lors, il prit part aux travaux de la Chambre et s’y fit remarquer par la sagesse de ses opinions et par les sentiments de patriotisme qui l’animaient. 11 est mort à Paris le 6 juin 1820.

FÉLIX (DOMINIQUE-XAVIER, baron)

né le 29 novembre 1763 à Vézelise (Meur-the), entra comme canonnier, le 12 février 1779, dans le régiment de Besançon-Artillerie, devenu 3e régiment d’artillerie à pied.

Il fit les campagnes de 1779 à 1783 sur les côtes de Bretagne et de Normandie, pendant la guerre d’Amérique, et obtint le grade de sergent le 15 juin 1785.

Lorsqu’en 1791, les bataillons de volontaires s’organisèrent pour voler à la défense de nos frontières menacées, ses camarades du 3e bataillon du Nord relurent, le 4 septembre, premier lieutenant-colonel.

Il fit, en cette qualité, la campagne de 1792 à l’armée du Nord, fut promu adjudant-général le 19 août, et prit une part glorieuse à la bataille de Valmy et à celle de Jemmapes, où il commandait l’infanterie de l’aile droite. Passé à l’armée de la Moselle, il devint colonel du 22° régiment d’infanterie ; et fut nommé général de brigade le 8 mars.

Suspendu le 1er juin de la même année, et réintégré le 13 prairial an III, on l’employa dans la 1" division militaire, et il obtint sa retraite le 19 thermidor an III.

Relevé de sa position de retraite, et admis au traitement de réforme le 3 thermidor an V, il se vit plus tard appelé au service actif comme administrateur militaire.

Inspecteur aux revues le 9 ventôse an VIII, il servit en cette qualité à l’armée d’Italie, pendant les ans VIII et IX.

Passé à cette époque dans la 2e division militaire (Mézières), et créé membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal an XII, il alla reprendre les mêmes fonctions à l’armée d’Italie pendant les campagnes des ans XIII, XIV et 1806, et fut nommé officier de la Légion-d’Honneur et maître des requêtes au conseil d’État le 22 décembre 1807.

Le 19 mars 1808, l’Empereur l’appela dans la Garde impériale, avec le rang d’inspecteur en chef. Depuis ce moment, il prit part à toutes les campagnes de la Garde, reçut le titre de baron de l’Empire et, avec la croix de la Couronne de Fer, celle de commandeur de la Légion-d’Honneur le 24 janvier 1814.

Au retour des Bourbons, le comte d’Artois l’attacha, le 23 avril, à la commission chargée de donner son avis sur les propositions et les affaires que le ministre de la guerre lui renvoyait. Louis XVIII le confirma dans ses fonctions de- maître des requêtes au conseil d’État, le fit chevalier de Saint-Louis le 28 juin de la même année,et lui conféra en outre l’emploi d’inspecteur aux revues des quatre compagnies rouges de sa maison militaire.

Après le 20 mars 1815, Napoléon lui confia de nouvelles fonctions ; mais, au second retour du roi, il cessa d’être em-

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