emporté de ce dont on s’était servi la veille. Je cherchai autour de moi sur les meubles si je voyais une seconde tasse, et m’assurai qu’il n’y en avait point.
« Est-ce que Smith est resté tard ? demandai-je à Brigitte.
— Il est resté jusqu’à minuit.
— Vous êtes-vous couchée seule, ou avez-vous appelé quelqu’un pour vous mettre au lit ?
— Je me suis couchée seule ; tout le monde dormait dans la maison. »
Je cherchais toujours, et les mains me tremblaient. Dans quelle comédie burlesque y a-t-il un jaloux assez sot pour aller s’enquérir de ce qu’une tasse est devenue ? À propos de quoi Smith et madame Pierson auraient-ils bu dans la même tasse ? la noble pensée qui me venait là !
Je tenais cependant la tasse, et j’allais et venais par la chambre. Je ne pus m’empêcher