Page:Musset - La Confession d’un enfant du siècle, vol. II, 1836.djvu/78

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apparemment vous avez quelque raison, qu’il ne m’appartient point de connaître, pour vous enquérir de lui aujourd’hui. Ce que j’en puis dire pour ma part, c’est que c’était un honnête gentilhomme, plein de bonté et de charité ; il était, comme vous, monsieur, fort intime chez madame Pierson ; il a une meute considérable et fait à merveille les honneurs de chez lui. Il faisait de très bonne musique, comme vous, monsieur, chez madame Pierson. Pour ses devoirs de charité, il les remplissait ponctuellement ; lorsqu’il était dans le pays, il accompagnait, comme vous, monsieur, cette dame à la promenade. Sa famille jouit à Paris d’une excellente réputation ; il m’arrivait de le trouver chez cette dame presque toutes les fois que j’y allais ; ses mœurs passent pour excellentes. Du reste, vous pensez, monsieur, que je n’entends parler en tout que d’une familiarité honnête, telle qu’il convient aux personnes de ce mérite.