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par l’État et dans l’État. Où sont les ombres des Jules Simon qui, à l’aube du libéralisme, proclamaient que l’« État doit travailler à se rendre inutile et à préparer sa démission » ? Où sont les ombres des Mac Culloch qui, dans la seconde moitié du siècle dernier, affirmaient que l’État doit se garder de trop gouverner ? Et que diraient, en présence des interventions continuelles, sollicitées et inévitables de l’État dans les affaires économiques, l’Anglais Bentham, selon lequel l’industrie n’aurait dû demander à l’État que de lui laisser la paix, ou l’Allemand Humboldt, d’après lequel l’État « oisif » doit être considéré comme le meilleur ? Il est vrai que la seconde génération des économistes libéraux fut moins extrémiste que la première et que Smith lui-même ouvrait la porte — bien que prudemment — aux interventions de l’État dans le domaine économique.

Si libéralisme veut dire individu, le fascisme signifie État. Mais l’État fasciste est unique et c’est une création originale. Il n’est pas réactionnaire, mais révolutionnaire, en ce sens qu’il devance la solution de certains problèmes universels, posés d’ailleurs, — dans le domaine politique — par le fractionnement