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éoO LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

remuent, qui te parlent... Tu vois leur figure... Tandis que moi... tout flotte et se brouille... (// passe ses mains sur son front.') J'aurais dû le forcer de reconnaître qu'il avait menti... le forcer devant toi... (^Avec désespoir') Maintenant c'est trop tard... Il fallait le forcer de parler !

SCÈNE IV

De rextériein\ quelqu'un secoue la clenche de la porte. La:^are s'accote au mur et Benoit tombe à aenoux. Le battant s'ouvre péniblement. Césaire parait. D'une main il se retient au cham- branle, de Fautre, il appuie sur sa nuque un mouchoir ensan- çrlanté.

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Césaire, ne voyant que Benoit^ et reprenant haleine entre chaque mot. —

Te voilà, toi. (Apeicei'ant la masse de fonte) C'est avec ça... que tu m'as frappé ?.., Je comprends... que j'en aie mon compte... Ah ! tu as bien choisi ton moment... lors- que l'Esprit... était ailleurs...

Benoit. — C'est toi qui me poussais à bout... je ne l'aurais pas fait sans ça... Je ne voulais pas mourir comme ça... Peut-être que tu en réchapperas... Nous te soigne- rons... Dis seulement un mot... dis que tu t'amusais à me tourmenter... et que ces histoires ne sont pas vraies !...

Césaire. — Non, tu as cogné solidement... Ce n'est même pas la peine... de salir un lit... Ah ! mon pauvre garçon... on s'agite... on cherche à se faire du mal... on ne se dit pas que c'est bête, et qu'on passera soi-même... dans un quart d'heure... Ecoute, que je te dise...

(// chancelle.)

Benoit. — Lazare !... il tombe... viens m'aider !...

(// soutient le blessé, mais avant que Lazare ait eu le temps de s'approcher, Césaire s'est dégagé.)

Césaire. — Lazare est là !... Tu étais là !... Tu ne l'as pas empêché !... Réponds donc !... Tu l'aidais peut-être !...

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