Page:Nau - Force ennemie.djvu/72

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lains yeux vrillent les prunelles pâles de Léonard, qui paraît gêné :

— Goulin, auquel il est défendu de fumer parce que ça lui donne des crises, trouve toujours le moyen de se procurer des cigares qu’il allume au feu de la cuisine. — Jollot a encore été rencontré saoul (pas du fait des alcools de la maison, — bien sûr !) — mais saoul comme une dame patronnesse — dans le parloir, au moment où les demoiselles Mortebranche sont venues vers les dix heures pour voir leur frère. — Legourd et Bucaille se sont battus derrière le gymnase ; c’est Anfry et Thieullent qui me l’ont conté. Je suis tombé juste sur Cibourrier comme il faisait la causette avec la grosse infirmière… vous savez bien, Célestine Bouffard, et une causette, je ne vous dis que ça ! Ils étaient sous la tonnelle B, la « touffue », comme on l’appelle ; et vous n’ignorez pas que Cibourrier n’a pas l’autorisation de sortir de sa cour. Ce que c’est mal tenu, ici ! (Il aura filé par la porte que le gardien Crochon a oublié de refermer quand il est revenu de prendre un ou plusieurs verres chez Lenient, sur la grand’route. Il se vante assez, Crochon, d’aller licher chez le « débitant » chaque fois qu’il s’embête.) — Colboc, le boiteux, qui l’a, lui, la « permission de jardin », a fait de sales indécences devant deux « malades-femmes » également « permissionnaires… » Ah ! vous savez, Léonard, inscrivez à mesure !… N’en subtilisez pas un seul, — des « délinquants », — parce que je me plaindrais ! Vous de-