Page:Nerval - Petits Châteaux de Bohême, 1853.djvu/74

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Elle assistait, froide et morne, à ce débat qui me couvrait de ridicule, et elle est partie dédaigneusement sans dire une parole, riant seulement, sans doute, de ma maladresse et de ma simplicité !… Oh ! tu peux te retirer, va, pauvre diable si inventif, je ne maudis plus ma mauvaise étoile, et je vais rêver le long de la mer à mon infortune, car je n’ai plus même l’énergie d’être furieux.

MAZETTO. — Seigneur, vous feriez bien d’aller rêver du côté de la Villa-Reale. La bouquetière vous attend peut-être encore…

FABIO, seul.

En vérité, j’aurais été curieux de rencontrer cette créature et de la traiter comme elle le mérite. Quelle femme est-ce donc que celle qui se prête à une telle manœuvre ? Est-ce une niaise enfant à qui l’on a fait la