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APPENDICE.

après sa mort, son âme va rejoindre sa première nation et sa première religion.

B. Quand furent créées toutes les âmes ? — R. Elles furent créées après le pontife Hamza, fils d’Ali. Après lui, Dieu créa de lumière tous les esprits qui sont comptés, et qui ne diminueront ni n’augmenteront jusqu’à la fin des siècles.

D. Notre auguste religion admet-elle le salut des femmes ? R. Sans doute, car Notre-Seigneur a écrit un chapitre sur les femmes, et elles ont obéi sur-le-champ, comme il en est mention dans l’épître de la loi des femmes, et il en est de même dans l’épître des filles.

B. Que disons-nous du reste des nations qui assurent adorer le Seigneur qui a créé le ciel et la terre ? — R. Quand même elles le diraient, ce serait une fausseté ; et, quand même elles l’adoreraient réellement, si elles ne savent pas que le Seigneur est le hakem lui-même, leur adoration est sacrilège.

D. Quels sont ceux, des anciens qui ont prêché la sagesse du Seigneur à ceux qui ont établi notre croyance ? — R. Il y en a trois dont les noms sont Hamza, Esmaïl et Beha-Eddine.

D. En combien de parties se divise la science ? — R. En cinq parties : deux d’entre elles appartiennent à la religion et deux à la nature. La cinquième, partie, qui est la plus grande de toutes, ne se divise point. Elle est la science véritable, celle de l’amour et de Dieu.

D. Comment connaissons-nous que tel homme est notre frère, observateur du vrai culte, si nous le rencontrons en chemin ou s’il s’approche de nous en passant et se dise Druse ? — R, Le voici : après les compliments d’usage, nous lui disons : « Sème-t-on dans votre pays de la graine de myrobolan (aliledji) ? » S’il répond : « Oui, on la sème dans le cœur des croyants ; » alors, nous l’interrogeons sur notre foi : s’il répond juste, c’est notre compatriote ; sinon, ce n’est qu’un étranger.

D, Quels sont les pères de notre religion ? — R. Ce sont les