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III


Le lendemain, le dernier coup du déjeuner était sonné, on n’attendait plus que les nouveaux mariés pour se mettre à table, lorsque mademoiselle Joséphine, la femme de chambre, passée du service de madame Thomassin à celui de sa fille, entr’ouvrit la porte du salon et fit signe à son ancienne maîtresse qu’elle avait quelque chose d’important à lui dire.

— Ah ! mon Dieu ! vous m’effrayez ! s’écria madame Thomassin en voyant l’altération du visage de Joséphine, qu’est-il arrivé ?

— Je n’en sais rien, Madame ; mais Lapierre m’ayant dit que M. le comte avait été se promener de bonne heure ce matin, à cheval, et voyant que Mademoiselle, qu’est-ce que je dis donc, que Madame ne sonnait pas, j’ai craint qu’elle ne fût malade, et je suis entrée tout doucement dans sa