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tiés, de haut en bas, et d’une façon assez excessive pour que la voûte en retentisse. Plus tard, dans cinq ans, je jetterai loin de moi toute polémique et je songerai à une « bonne œuvre ». Aujourd’hui j’ai la poitrine trop oppressée par la répugnance et l’affliction. Il faut que cela sorte, bon gré, mal gré ; pourvu que cela soit définitif. J’ai encore à chanter onze de ces mélodies. »

Le pamphlet contre David Strauss fut ébauché rapidement et rédigé à Bâle depuis la fin du mois d’avril jusqu’au mois de mai 1873. En juillet il fut imprimé chez C. G. Naumann et édité en août par E. W. Fritzsch à Leipzig sous le titre de : Considérations inactuelles. Première partie. David Strauss, sectateur et écrivain (1873).

Nietzsche semble avoir songé à changer le titre de cette Considération ; il la désigne du moins, dans la liste de ses ouvrages, publiée sur la couverture de la Généalogie de la morale, en 1887, de la façon suivante : David Strauss et autres philistins. Le terme « philistin de la culture », créé par le philosophe, était devenu d’un usage si courant qu’il était généralement considéré comme le mot type de l’ouvrage, ce que Nietzsche eût peut-être voulu indiquer dans le titre même.


La deuxième Considération inactuelle fut composée à Bâle durant l’automne de 1873. L’impression, commencée en janvier 1874, à Leipzig, fut terminée en février. Erwin Rhode, le philologue ami de Nietzsche, l’aida à la correction des épreuves et proposa quelques changements qui furent presque tous utilisés. L’ouvrage parut chez E. W. Fritzsch à Leipzig.

La première édition de la Généalogie de la morale (1887) indique, sur sa couverture, la deuxième Considération inactuelle sous la forme suivante : Nous autres historiens. Contribution à la pathogénie de l’âme moderne.

La présente traduction a été faite sur le premier volume des Œuvres complètes de Friedrich Nietzsche, publié en 1893 par le Nietzsche-Archiv, chez C. G. Naumann à Leipzig.