larmes, notre cœur de désir. — Que désirons-nous
donc à l’aspect de la beauté ? C’est d’être beaux :
nous nous figurons que beaucoup de bonheur y est
attaché. — Mais c’est une erreur.
Vivification de l’art. — L’art relève la tête
quand les religions perdent du terrain. Il recueille
une foule de sentiments et de tendances produites
par la religion, il les prend à cœur et devient alors
lui-même plus profond, plus rempli d’âme, au
point qu’il peut communiquer l’élévation et l’enthousiasme, chose qu’auparavant il ne pouvait pas
encore. Le trésor de sentiment religieux grossi en
torrent déborde toujours de nouveau et veut conquérir de nouveaux royaumes ; mais le progrès des
lumières a ébranlé les dogmes de la religion et
inspiré une défiance fondamentale : alors le sentiment, chassé par les lumières de la sphère religieuse, se jette dans l’art ; en quelques cas aussi
dans la vie politique, voire même directement dans
la science. Partout où dans les efforts humains on
aperçoit une coloration supérieure plus sombre, on
peut conjecturer que la crainte des esprits, le parfum de l’encens et les ombres de l’Église y sont
restés attachés.
Par quoi le mètre donne de la beauté. — Le