Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/296

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conséquences que l’on déteste la guerre et qu’on la considère comme un mal). De fait, une pareille guerre contre le mal corrompt bien plus qu’une inimitié quelconque de personne à personne ; généralement c’est " la personne " qui prend de nouveau, du moins en imagination, la place de l’adversaire (le diable, les mauvais esprits, etc.). Cette attitude hostile d’observation et d’espionnage, en face de tout ce qui est mauvais en nous et pourrait posséder une origine mauvaise, finit par l’état d’esprit le plus tourmenté et le plus inquiet : en sorte que le " miracle ", l’extase, la solution dans l’au-delà deviennent maintenant désirables… Le type chrétien, ou le parfait cagot.

e) Le type stoïque. La fermeté, la domination de soi, le caractère inébranlable, la paix, conséquence d’une longue volonté implacable - le calme profond, l’état de défense, la forteresse, la méfiance guerrière - la fermeté des principes ; l’unité de la volonté et de la science ; le respect de soi-même. Type de l’ermite. La parfaite bête à cornes.

220.

Il ne faut pas confondre deux types de la morale : une morale, par quoi l’instinct demeuré bien portant se défend contre la décadence qui se prépa