Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/323

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n : — pour ce, il faut que les instincts soient des tyrans. Voilà le problème. — Il était alors très actuel. Solution : Les philosophes grecs sont placés sur le même fait fondamental de leurs expériences intérieures que Socrate : à cinq pas de l’excès, de l’anarchie, de la débauche, — ils sont tous des hommes de la décadence. Ils considèrent Socrate comme un médecin : la logique est pour eux volonté de puissance, de domination de soi, de " bonheur ". La sauvagerie et l’anarchie des instincts sont chez Socrate symptômes de décadence. La superfétation de la logique et de la raison de même. Les deux choses sont anormales, elles dépendent l’une de l’autre. Critique. La décadence se laisse deviner dans cette préoccupation du " bonheur " (c’est-à-dire du " salut de l’âme ", ce qui est un état de danger). Le fanatisme qu’elle met à s’intéresser au " bonheur " montre ce que le fond a de pathologique : c’était un intérêt vital. Être raisonnable ou périr, telle était l’alternative devant laquelle ils se trouvaient tous. Le moralisme des philosophes grecs montre qu’il se sentait en danger…

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Pourquoi tout se réduisait à du cabotinage. — La psychologie rudimentaire qui ne com