Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/100

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je crains moins les démons de l’écurie que ceux du salon. Ce sont d’assez bons diables que l’accoutumance nous a rendus familiers, à nous autres arrieros, et dont la malignité se borne à mêler les crins des chevaux, ou à les étriller à rebrousse-poil. Quant à nous, pauvres gens que nous sommes, ils se contentent de nous pincer assez serré pour que la marque en reste pendant une semaine, sous la forme d’une tache jaune que toute l’eau du Ter ne laverait pas ; de nous donner des crampes qui retournent le mollet sur l’os de la jambe, ou de se coucher pesamment sur notre estomac en riant comme des