Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/99

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abri une lumière réjouissante ; et le fourrage, dont nous avions chargé le derrière de la voiture, splendidement étalé devant l’attelage harassé de jeûne et de travail, lui rendit un air de gaieté qui faisait plaisir à voir.

— Ceci est au mieux, mes seigneurs, dit Estevan un peu rassuré ; je comprends que mes mules puissent passer la nuit ici ; et il y a un proverbe qui dit : « Que le muletier est bien partout où peuvent loger ses mules. » S’il vous plaît de me laisser quelques vivres pour souper à côté d’elles, je crois pouvoir vous en répondre jusqu’à demain ; car