Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/145

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t-elle en s’animant par degrés, j’ai payé assez cher ma première faute pour croire la vengeance de Dieu satisfaite par cette expiation ; mais puisse l’indulgence tardive que j’attends de lui, et dans laquelle j’ai mis ma seule espérance, m’abandonner pour toujours aux tourmens qui me dévorent, si le nom d’Inès de Las Sierras n’est pas mon nom ! Je suis Inès de Las Sierras, la coupable et malheureuse Inès ! Quel intérêt aurais-je à voler un nom que j’ai tant d’intérêt à cacher ? et de quel droit repousseriez-vous l’aveu, assez pénible déjà, d’une infortunée dont le sort ne demande que de la pitié ?…