Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/146

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Elle laissa échapper quelques larmes, et Sergy se rapprocha d’elle avec une émotion toujours croissante, pendant que Boutraix, qui avait depuis quelque temps la tête appuyée sur ses bras accoudés, la laissait lourdement tomber sur la table.

— Tenez, seigneur ! dit-elle en arrachant de son bras un carcan d’or à demi rongé par les années, et en le jetant dédaigneusement devant moi, voilà le dernier présent de ma mère, et le seul joyau de son héritage qui me soit resté dans la misère et dans l’opprobre de ma vie. Voyez si je suis en effet Inès de Las Sierras, ou une vile