Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/166

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castagnettes réveillées, qui babillaient comme des cigales, et en jetant çà et là, au travers de leur fracas monotone, quelques cris perçans, mais tendres, qui pénétraient l’âme. Ensuite, elle s’éloignait encore, s’enfonçait à demi dans l’ombre, paraissant et disparaissant tour à tour, fuyant à dessein sous nos yeux, et cherchant à se laisser voir ; et ensuite, on ne la voyait plus, on ne l’entendait plus, on n’entendait plus qu’une note éloignée et plaintive comme le soupir d’une jeune fille qui meurt ; et nous restions éperdus, palpitans d’admiration et de crainte, en attendant le moment où son voile, emporté par le