Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/211

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rais fort embarrassé de dire ce qu’on joua d’abord. Le bruit même qui avait annoncé l’entrée de la Pedrina n’était pas parvenu à m’émouvoir ; je restais calme et les yeux à demi voilés de ma main, quand le silence profond qui avait remplacé cette émotion passagère, fut rompu tout-à-coup par une voix qu’il ne m’était pas possible de méconnaître. La voix d’Inès n’avait jamais cessé de résonner à mon oreille ; elle me poursuivait dans mes méditations, elle me berçait dans mes songes, et la voix que j’entendais, c’était la voix d’Inès !

Je tressaillis, je poussai un cri, je