Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/234

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direction ; mais le seul être dont Inès pût reconnaître l’empire dans le triste isolement où la mort de son père l’avait laissée, n’agissait sur elle que pour la perdre ; et c’est là un de ces horribles secrets que l’innocence ne soupçonne point ! Gaëtano la décida, presque sans efforts, à un enlèvement dont il faisait dépendre le salut de sa maîtresse. Il n’eut guère plus de peine à convaincre Inès que tout lui appartenait, d’un droit légitime et sacré, dans l’héritage de ses ancêtres ; ils disparurent ; et, au bout de quelques mois, abondamment munis d’or, de bijoux, de diamans, ils étaient tous deux à Cadix.