Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/235

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« Ici le voile se souleva ; mais les yeux d’Inès, encore éblouis par les fausses lueurs de l’amour et du plaisir, se refusèrent long-temps à voir la vérité tout entière. Cependant, le monde au milieu duquel Gaëtano l’avait jetée, l’effrayait quelquefois par la licence de ses principes ; elle s’étonnait que le passage d’un hémisphère à l’autre pût produire de si étranges différences dans le langage et dans les mœurs ; elle cherchait, en tremblant, une pensée qui répondît à la sienne dans cette foule de bateleurs, de libertins et de courtisanes qui composaient sa société habituelle, et elle ne la trouvait pas.