Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/245

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rie dont elle s’était formé l’idée la plus flatteuse. Quelle horrible nouvelle l’attendait à Barcelonne ! Le bruit du succès de la Pedrina lui était parvenu avec celui de son crime et de son ignominie. Était-ce là le prix qu’elle avait réservé à tant d’amour et à tant de sacrifices ? La première idée, le premier sentiment dont il se fût trouvé capable, était la résolution de mourir, mais sa tendresse l’avait encore emporté sur son désespoir. Il avait caché à sa mère son triste secret ; il avait volé à Madrid pour parler à Inès, pour lui faire entendre, s’il en était temps encore, le cri de l’honneur et de la vertu ; il était