Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/259

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inquiétait plus ; mais des circonstances qui ne se sont jamais expliquées lui rendirent ses droits en 1812. Il n’y eut pas lieu de douter cette fois que le château maudit fût habité par des hôtes d’exception qui s’y livraient sans mystère à la joie des banquets. Une illumination splendide éclata dès minuit dans ses appartemens si long-temps déserts, et porta dans les hameaux voisins l’inquiétude et l’effroi. Quelques voyageurs attardés, que le hasard conduisit sous ses murailles, entendirent des bruits de voix étranges et confuses auxquelles se mêlaient par momens des chants d’une douceur infinie. Les