Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/270

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plus étroite. Un vieux médecin, très versé dans l’étude des maladies de l’esprit, que d’heureuses circonstances ont, depuis quelques années, conduit à Barcelonne, entreprit sa guérison. Il s’aperçut d’abord qu’elle offrait de grandes difficultés, car les désordres d’une imagination blessée ne sont jamais plus graves, et, pour ainsi dire, plus incurables, que lorsqu’ils résultent d’une peine profonde de l’âme. Toutefois il insista, parce qu’il comptait sur un auxiliaire qui se montre toujours habile à soulager la douleur, le temps, qui efface tout, et qui est seul éternel au milieu de nos plaisirs