Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/50

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de la foi ou du sentiment, il répondait par deux mots sacramentels, accompagnés d’un haussement d’épaule : fanatisme et préjugé. Si on s’obstinait, il penchait sa tête sur le dos de sa chaise, et poussait un sifflement aigu dont la tenue durait autant que l’objection, et lui épargnait l’embarras de l’entendre. Quoiqu’il n’eût jamais lu deux pages de suite, il croyait avoir lu Voltaire, et même Piron, qu’il regardait comme un philosophe : ces deux beaux esprits étaient ses autorités suprêmes ; et l’ultima ratio de toutes les controverses auxquelles il daignait prendre part, se résumait dans cette phrase triom-