Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/74

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— et se reprenant aussitôt comme s’il craignait d’avoir été entendu par quelque témoin invisible, — « malheureux en effet, continua-t-il, pour avoir attiré sur lui l’inexorable colère de Dieu, car je ne lui veux d’ailleurs aucun mal !… Ghismondo était à vingt-cinq ans le chef de l’illustre famille de Las Sierras, si renommée en nos chroniques. Il y a de cela trois cents ans, ou à peu près ; mais l’année au juste est mentionnée dans les livres. C’était un beau et brave cavalier, libéral, gracieux, long-temps bien venu de tous, mais trop enclin à de méchantes compagnies, et qui ne sut pas se conserver