Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/58

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Et sous la main savante et sûre
Qui dirige le mouvement,
Les voilà partis en mesure
Et s’essoufflant conjointement.



Parmi tous ces humbles artistes
Passant avec docilité
Des andantes graves ou tristes
Aux allegros pleins de gaîté,

Combien, avant que les années
Aient jeté leurs espoirs à bas,
Rêvèrent d’autres destinées
Faites d’ivresse et de combats !

Avant que le premier déboire
Ait pu les effleurer encor,
Combien ont entrevu la gloire
Les coiffant de son laurier d’or !