Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/36

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On vit, comme « bouche inutile »,
Plus d’un franc-fileur… qui filait.
L’un s’en allait pour sa famille,
Qu’il ne pouvait laisser ici ;
Pour ses enfants, sa grande fille,
Qui lui causait bien du souci ;
L’autre, pour défendre la Loire
Et mettre le pays debout ;
Tel autre partait… pour la gloire,
Et tel autre… pour rien du tout.
C’est ainsi qu’avec une entente,
Un ensemble des plus parfaits,
Ces messieurs plièrent leur tente
Et firent vite leurs paquets.

Étant d’intelligence rare,
Ils avaient très bien su prévoir
Qu’au jour où le Prussien barbare
Autour de nous viendrait s’asseoir,
On pourrait faire maigre chère,