Page:Notions de Logique.djvu/35

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la voient dans la possession d’un vaste palais, d’un nombreux domestique, d’un emploi honorable, pensant que toutes ces choses les rendent plus estimables aux yeux des hommes.

Mais l’estime et le respect qu’on nous témoigne restent hors de nous et n’ajoutent rien à notre valeur personnelle ; ils nous laissent aussi misérables que nous l’étions auparavant et peut-être davantage.

Le raisonnement nous sert à rectifier l’idée de la grandeur.

Pour conclusion, n’affirmons jamais qu’un attribut convient à un sujet sans avoir une idée claire et distincte de l’un et de l’autre.


§ III.


Il ne suffit pas qu’une proposition soit vraie, il faut encore la bien entendre.


Par exemple, l’Écriture sainte et la saine raison nous disent que Dieu est bon : rien de si vrai, que cette proposition, mais plusieurs l’entendent et l’appliquent mal.

On dit souvent : Dieu est bon, c’est un bon Père qui ne regarde pas de si près ; et l’on en conclut qu’il ne fait pas attention à nos fautes journalières, qu’il ne nous oblige