Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/278

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sont arrosées pour être nourries, nourries afin de porter des fruits, n’y a-t-il pas à signaler dans les plantes beaucoup de choses qui ne se produisent pas en cette façon ? Qu’on nous apprenne, en effet, de quoi sont causes, après eux, les fruits qui ont pourri et ceux qui se sont desséchés, ou de quoi certaines feuilles qui sont doubles ? Tous ces faits attestent évidemment, à ceux du moins qui veulent et qui peuvent apercevoir la vérité, que de même que toutes choses n’ont pas la puissance d’opérer ainsi tout ce qui pourrait être cause n’est pas, pour cela, ou n’a pas été ou ne sera pas cause ; non plus que tout ce qui est produit n’est pas cause, pour cela, aussitôt qu’il est, de quelque chose qui sera. Or, tomber d’accord qu’il en soit ainsi, et chercher ensuite un refuge dans cette assertion que nous ignorons de quoi est cause ce que nous constatons n’être pas cause (assertion qu’aussi bien nos adversaires sont obligés de répéter fréquemment à propos de la Providence telle qu’ils la conçoivent), c’est se frayer, au milieu de difficultés inextricables, une route facile. À ce compte, rien n’empêchera qu’