Page:Nourrisson - De la liberté et du hasard, 1870.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

leur est propre, les circonstance qui nécessairement déterminent les animaux devenant les causes auxquelles ils obéissent, alors qu’ils agissent en vertu de l’appétit. Or, comme toutes choses arrivent en conformité des arrêts du destin, nos adversaires en infèrent pareillement qu’il est en notre pouvoir d’obéir aux prescriptions du destin. — À considérer de tels discours et d’autres arguments de cette sorte, il me paraît que nos adversaires sont moins persuadés de ce qu’ils professent, que désireux par la longueur des digressions et l’abondance des paroles, d’embrouiller la matière et d’en imposer à ceux qui les écoutent Voyons donc ce qu’ils veulent précisément dire, et sans nous arrêter ici à la plupart des expressions qu’ils emploient, sans tenir compte du décret, du sort, de la justice distributive, tous mots dont ils se servent dans le sens qui leur plaît, examinons le fond de leurs assertions. Il vaut en effet vraiment la peine de s’expliquer la nécessité de cette conséquence et s’il n’y a pas de destin, un destin tel que le conçoivent nos adversaires, il n’y a pas de loi. Car,