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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, IV.djvu/1033

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GYPSE {jipss — fat. Qf/psum, mAmo sons) n. m. Sulfuto b}’drat( ! iialurel do chaux, vul|j :aircuieiil pierre à plâtre.

— Kncycl. Miner. Lo f/yjise, dont la l’ormulo osl irCASO*, lo iJoids spéciliqùo 2,31 à 2,33, la dureté 1,5 à 2, so prcsonto en masses compactes ot gronuos commo Valb/itre yypseitx et lo f/yiisf saccharoide et en cristaux.

La fornio cristalline du ijijp^e dérive d’un prisme rliomboïdal obliijue. Ce corps juuil do la duuMe réfraction à deux axes ; il présente irois plans de olivaie, dont deux faciles et un plus dilticilo. Les deux premiers sont Inclines do 60 degrés ; lo troisième leur est pcrj)endiculairo. Lo système cristallin du sulfate do chaux ollro plusieurs vartétés. Les maclus sont très communes ; c’est ta macio do doux cristaux lenticulaires qui produit la variété connue sous le nom do fer de lance, et c’est la section do cette macle qui olFro la forme ([ui lui a valu son nom ; sa couleur est jaunâtre. Dos lits do f/’/pse cntiôromont, mais coni’usi’meni cristallisé, sont désignes, selon leur épaisseur, sotis les noms do gi’if/nard et pied d’alouette. Ces dilforentes variétés sont très communes dans la pierre à plâtre du bassin do Paris. (V. plâtbi :.) Los cristaux trapéztcns sont assez abondants dans les marnes qui recouvrent cette roche ; ils sont souvent incolores et transparents. Les marnes jaunes sont particulièrement pétries do veinules cristallisées, formées du ne quantité prodigieuse de petites lentilles.

— Géol. Gypse parisien. Importante assise do gypso saccharoïdo, grenu, de formation lagunairo, qui occupe une grande étendue dans le bassin do Paris, dans un vaste corclo limité par Villers-Cottorets, Reims, Melun, Chevrouse, Montfort, Mantes ot Bcaumont. Lo gypse n’affleuro nulle part, car il est solublo ; il n’existe que là où les marnes du fj’jpse, imuorméablos. l’ont protégé contre les eaux d’iniiïtration. Lo gypse parisien est divisé en quatre couches ou masses très fossilifères, qui sont géncralemont .séparées par des lits do marnes.

GYPSEUX {Ji’pseù), EUSE adj. Qui est do la nature du gypse ; qui contient du gypso : Roche

GYPSEUSE.

GYPSIER (ji-psi-é — rad. gypse) n. m. Ouvrier qui travaille lo plâtre

GYPSIES iji-psi) n. m. pi. L’un dos noms donnés aux bohémiens.

GYPSIFÈRE iji — du lat. gypsus, plâtre, t’t ferre, porter) adj. Qui contient du gypse.

GYPSOGRAPHIE {ji, fl — dix çrgupsos, pierre à plâtre, et yraphetn, écrire) n. f. Procédé au moyen duquel on exécute, on encre et on tiro dos estampes sur plâtre, n Estampe Aj obtenue par ce procédé.

GYPSOMÈTRE (^i — du gr. gypsos, plâtre, et méti’on, mesure) n. m. Appareil destiné à donner, à un déci* gramme près, la teneur dos vins en sulfate de potasse. (Lo gypsomôtro employé généralement est celui do Salleron. On opère en versant, dans _ ,

une quantité déterminée de vin, uno uypsoraôtre.

solution titrée do chlorure de baryum tant qu’il y a formation do sult’ato do baryte.)

GYPSOPHILE OU GYPSOPHILA (ji) n. f. Genre de plantes de la lamillo dos caryophyllées, tribu des silénées, comprenant dos herbes vivaces, rameuses, à fleurs blanches, groupées en cymes terminales. (On en connaît une quarantaine d’espèces des régions tempérées do lancicn continent. Les racines do ces plantes ont été employées, depuis l’antiquité, pour donner du lustre aux laines et au linge, ot enlever les taches do corps gras.)

Gyptis, lillo de Nann, chef des Ségobriges, qui occupaient l’embouchure du Rhôno, lorscjue, vers l’an 600 av. J.-C, abor<ièrent, en col endroit, des Phocéens conduits par un marchand, Euxèno. C’était lo jour où la lillo du chef devait, selon l’usago, so choisir un époux en présentant â l’un des jeunes hommes rassemblés au banquet une coupe pleine. Euxèno ayant été invité, co fut à lui qu’elle olfnt la coupe, ot les Phocéens reçurent, pour fonder uno ville, l’emplacement où s’élève Marseille. Kuxèue appela sa femmo du nom grec Aristoxène (bonne liùtesse).

GYRAIRE (ji-rèr’) n. m. Genre do champignons, comprenant les trémolles contournées en cercle et comprimées.

GYRATION n. f. Didact. V. ciR.vTio.s.

GYRATOIRE adj. Didact. V. GIRATOIRE.

GYRATRiCEi jOadj.fom.Ornith. n Lacotombe gyratriee.

V. TL’M»LKll.

GYRÈTE ou GYRETE3 {ji-ré-tèss) sectes coléoptères carnivores, famille des f/yrinideSf compronanl des gyrins américains de taille moyenne, dont on connaît uno douzaine d’espèces. (Les gyrètf’s sont velus, avec uno partie dès ély très lisso, brillante ; telloyyrclcs speculifer, du Venezuela.)

OYRXE u. f. Arg. V. GIRIE.

GYRIN Iji) ou GYRINUS (Ji. nuss) n. m. Genre d’insectes coléoptères, type de la l’amillo des ijyrinidés.

— Encycl. On connaît uno soixantaine d’espèces de f/yrins, répan- Gyrtn (gr. 3 fols), dues sur tout lo globe, notauimeut

dans l’hémisphère uoréal ; une dizaine habitent les envi-

rons de Paris ; la plus commune est lo gyrio nageur (pyrinus nntator), bronzé, poli.

OVAJNIDÉS (ji) n. m. pi. Famille d’insectes coléoptères caruasMcrs. lunipronant les gyi-ins et genres voisins, tous insectes aquatiques, migrateurs, possédant quatre yeux, et do taille petite ou médiocre. On en connaît enviroD deux cents os pèccs répandues surtout le globe. — Un

GVRIMI>É.

GYRIOSOME ou GYRIOSOMUS (ji, muss) n. m. Genre d’insectes coléoptères, héiéromères, famille des lénébrionidés, tribu dos nyctéliinés, comprenant d’assez grandes formes noires, brillantes. (On connaît uno quinzaine d’espèces du Chili ot du Pérou. ^

GYROCARPE [ji) n. m. Genre de lanracéos, tribu des gyrocarpées, comprenant des arbres ou arbrisseanx grimpants, à fouilles entières ou trilobées, à fleurs polygamc-s, régulières, groupées on panicules rameuses. (Lo fruit, drupe sec, ovoïde, ailé, sert aux enfants i faire des volants. On en connaît cinq ou six espèces dos tropiques.)

GYROCARPE, ÉE (^1) adj. Bot. Qui ressemble ou qui so rapporte au genre gyrocarpe.

— n. f. pi. Tribu do lauracécs, comprenant les deux genres gyrocarpe et sparattuntkilion. — Une gyrocarpée^

GYROCONITE (ji) n. f. Nom donné aux fruits fossiles du chara, pris d’abord pour des coquilles foraminifères.

GYRODACTYLE OU GYRODACTYLUS {ji, lusa) a. m. Genre de vers trématodes, type do la famille des gyrodactylidés, comprenant do petits animaux dont la région céphaliquo présente deux expansions. {Les gyrodaciyles vivent sur les branchies de divers poissons d’eau douce, notamment des cyprins ; tel est le gyrodactylus ele»jans.)

GYRODACTYLIDÉS {ji) n. m. pi. Famille do vers trématodes polystoniiens, renfermant les gyrodactyles et genres voisins. — Un gybodactylidè.

GYROLITE {ji) n. f. Zéolito ; silicate hydraté naturel voisin de Vapophyllite ot de la thomsonite.

GYROMANCIE (Ji, st — du gr. guros, cercle, et manteia, divination) n. f. Divination par les cercles.

— Encycl. On trace quatre cercles concentriques, dans les intervalles desquels on pose des lettres fournies par lo hasard. Le devin, placé au contre, so met à tourner rapidement sur lui-même ot perçoit ainsi les lettres dans un certain ordre, servant à composer des mots qui fournissent la réponse à la question posée. Ou encore on tourne autour des cercles jusqu’à ce qu’on tombe étourdi sur des lettres dont ou fait des mots pris comme présages.

GYROMANCIEN. ENNE {ji, si-in, en) adj. Qui concerne la gyromancie : Divination gtrom,v :<ciknne. u Qui pratique la gyromancie : Un devin gyroslvscien.

— Substantiv. : Une g trom ancienne. GYROMETRE {ji — du gr. guros , corcle, et mélron,

mesure) n. m. Appareil qui mesure la vitesse de rotation des machines.

— Encycl. Lo yyromètre est un compteur de tours installé à demeure

surlesmachinesou mis en relation directe avec ces machines, qui doivent posséder une vitesse absolument régulière. Il so compose do deux cadrans, dont l’un est uno horloge indiquant les secon* des ; l’autre est un compteur dont les aiguilles suivent le mouvement du totalisateur placé au-dessous. Lorsque la vitesse est normale, les aiguilles des deux cadrans marchent ensemble.

GYROPE iji) ou GYROPUS jt,puss) n. m. (ienre dinsectes hémiptères

Ojrrom^tre : A, manivoUe de la mnchinc : — B. bielle do In machin*’ : — t’, c»dr.tn à Bccondca ; — D. oadraD cnr«f ;ittreur ; — E, triogle ilotransmUsioo ; T, totalisa U’ur.

parasites, famille des mallophagidés, comprenant do petits animaux parasites aveugles, allongés, à této très élargio en arrière. (Le gyropus porcelli est parasite dos cobayes.)

GYROPHÈNE OU GYROPHANA {ji) n. f. Genre d’insectes coléoptères brachélytres, famille des staphilinidés, comprenant do minuscules slaphylins bruns et lesiacés, à élytres très courts. (On on connaît uno vingtaine d’espèces, réparties sur l’hémisphèro boréal.)

QYROPHORIQUE {ji, rik’) adj. Se dit d’uQ acido retiré par Stonhouso de deux lichens, dont l’un a pour nom scientitiquo gyrophora pustulata.

GYROSCOPE(ji, skop’ — du gr. guros, corcle, ctskopein, examiner) n. m. .ppareil invontt^ en 1852 ï>ar Foucault, pour fournir la preuve directe de la rotation do la terre.

— Encycl. Le gyroscope do Foucault so compose d’un tore en bronze monté sur uno tige formant axo do ligure ; cette tigo est placée sur une double suspension assurant son libre mouvement autour du centre do gravité, qui est tixe. Lo support est formé do doux cercles, l’uo mobile

Toupie ^yrosoopique.

GYPSE — GYZKII

autonr d’un axo vertical, l’autre mobile autour d’un axo horizontal dans lo premier et supportant la tige du tore perpendiculairement à l’axe horizontal, l’a pignon es calé sur la tigo. Lo tore, animé d’un mouvement rapide do rotation, en faisant engrener lo pignon avec une roue dentée, est placé sur son support, puis abandonné à lui-même, les plans des deux cercles taisant un angle quel conque. L’axo du tore parait alors décrire un cône de révolution do cauche à ’Iroito autour d’une droite inchuée (mouvement do préi.cssiunj. Le gyroscope tournant autour d’un de sî-^ axes principaux d’inertie, on dém-Tiir" en mécanique que cetaxo est fii’- l ;i :is l’espace. Le mouvement observ.- . ^’. donc dû à l’ubser^ateur, qui est : !’ ■ ■ -^

d’un mouvement en sens co :. ^^^

L’obser’atcur participant au r.. ,- :’ •

ment de la terre, celle-ci c^’. :’ "’ ■’"

animée d’un mou%’ement do rouit. j ;j de droite à gauche autour d’une droite parallèle à l’axe du cène, avec un*vitesse égale a la précession. F fixant horizontalement lo cercle sl leuucl repose la lige du gyroscope. ^^ celle-ci oscille de part et aautro de ^^ la méridienne vraie. Si. au contraire, Gfroscope-

on fixe le cercle vertical dans un plan perpendiculaire au plan da méridien, la ti^ décrit alors le méridien ; on la voit osciller de part ot d antre do l’axo du monde et so

fixer eulin dans une di- _ _j

rcction dont l’inclinaison --’ j

sur l’horizontale donne • |

la latitude du lieu. y" t

Ijx toupie yyroscopi’/ue / !

et la balance yyroscopigue sont analogues au gyroscope ; ces deux instruments se prêtent à uno vérification oxpérimen taie des lois du mouvement des solides de révolution autour d’un point de leur axe de ligure. La tige do latoupie s’engage dans une crapaudine verticale ; la tige de la balance est artictilée sur ua cylindre qui s’engage dans une crapaudine verticale ; son prolongement porte un poids mobile. Dans les doux cas, la tige décrit un cône autour de la verticale du pivot.

GYROSCOPZQUE (ji, tko-pik’) adj. Se dit d’an appareil représentant des analogies complètes avec le gyroscope.

GYROSTÉMON {ji, sté) n. m. Genre do gyroMémonées, comprenant des arbrisseaux glabres, à feuilles alternes scssiles, petites, à fleurs solitaires dans l’aisselle des fouilles. (Ou en connaît six espèces australiennes.)

GYROSTÉHONÉ, ÊE (^i, tté) adj. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gyrostémon.

— n. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, comprenant les aeux genres gyrostémon et côdonocarpe. — Une

CYf^OSTÉUCN^.

GYROTROPE {ji — du gr. çuros, cercle, cl trepein, tourner ; u. m. Commutateur inverseur, inventé par Ampère, en 1820. {lï est constitué par une bascule uui se plonge alternativement dans quatre godets reliés aune manière convenable entre eux, en même temps qu’à une pile.)

GYROVAGUE [Ji, ragh’ — du lat. ecclés. gyrovagusi adj. Vag.ibond. u Moine gyrovague ou subst. en gyrocague. Moine errant et mendiant.

Gythium, ville de la Grèce ancienne, sur le golfe do Laconie. Elle servit do port À Sparte. Anj. Colokytia.

Gyula (autref. /u/m), ville d’.V » tHon-

grio [comitat de Bekesj^ sur le Ki’. "’.icni do

la Tlieiss ; 20. ;)3â hab. Alcool, huile. 1 .ail.

Gyula-FEHERVAR. Géogr. V. Karlsbiro.

Gyulai J*aiil poète et critioue hongrois, né & Klansenbourg en isi6. Secrétaire de l’Académie, président do la société Kisfahtdy, directeur do la revue • Budapest ! S^embo », professeur à l’université. Gyulai a publie : la Vie de Xôrôsmarty, uno Etude sur Itank-ban, des Kloget. Ses Poésies, de ton populaire, ont uno belle élévation do pensée et une facture impeccable.

GyolaY. nom d’une famille do la Transylvanie, dont les membres furent élevés au titre de comtes en ITOî. Les pins connus sont : PAIL Oyillay ixvi’ s. [Chancelier d’Kiienne Dathori. il a écrit quelques ouvrages historiques. Uathori lo lit exécuter sur les dénonciations d’une de ses maîtresses ;: — Ignace Gyulay, feld-maréchal, né on ITi’S, mort en 1831. [Il se distingua à Mohenlinden et dirigea l’arrière-garde pendant la retraite de Wagram. U fut nommé gouverneur de Bohème (1823^] ; — François Gyulay, général hongrois, né en 1798, mort en 1868. [Il devint, en 1S48. feld-maréchal lieutenant, puis ministre do la guerre i ISt^-lîT.oi. Commandant en chef de l’arméo d’Italie on isy.», il fut battu par les Française Magonia.]

GyzÈB. Géogr. Y. Gizfeu.