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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, IV.djvu/879

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Girandole d’eau» Nom vulgaire dos charagoes et de 

l’hottioDO dos marais ou plumeau.

— Pyrotechn. Syu. do girandb.

Girard (l’abbé Gabriel), grammairien, né et mort à Montferrand (Puy-dc-D<imo) [1677-1748]. Il fut aumônier de la duchesse de Borry, fillo du régent, secrétaire-interprète du roi pour les langues esclavonne ot russe. Membre do l’Académie française (1744), il est lautour ûolaJuêtease de In langue française ou tes Différentes signification» dts mots qui passent pour être synonymes (l718) ; l’Orthographe françotse sans équivoque et dans ses principes naturels (1716) ; Vrais principes de langue française ou la Parole réduite en méthode, conformément aux lais de l’usage (1747).

Girard (Jean-Baptiste), jésuite et prédicateur français, né ot mort à Dôle (1680-1733). Pendant un séjour do dix ans à Aix (1718-1728), il acquit la réputation d’un orateur éloquent. Il était recteur du séminaire de la marine à Toulon, lorsqu’il fut accusé d’avoir séduit une jeune ftllo nommée Catlieriuo Cadiéro. Après de longs débats au parlement d’Ai.v,qui passionnèrent l’opinion publique. Je P. Girard fut reconnu innocent à la majorité duno voix (1731). Il fut obligé de fuir devant l’attitude do la foule, et se retira à Délo.

Girard (Joan-Haptiste), en religion le P. Grégoire Girardf pédagogue suisse, né ot mort à Fribourg (nc.r»- 1850). A seize ans, il entra chez les cerdcliors de Lucorno. Ordonné prêtre à Wurtzbourg, il y passa quatre ans, puis desservit la première église catbohnue rouverte à Borne depuis la Reformation. Il so lia alors avec Pesialozzi. Rappelé à Fribourg, on 1804, pour y diriger les écoles ri maires delà ville, il introduisit, on 1815, dans ces écoles euseiguoment mutuel. Ce système paraissant trop libéral, lo grand, conseil de Fribourg crut devoir, en 1823, on votor la suppression. Le P. Girard so retira à Lucerne, où il publia, en allemand, un Cours de philosophie. En 1835, il retourna à Fribourg, oïl il écrivit en français son Cours éducatif de la langue niatemelle {^A], auquel l’Institut de France accorda un prix do 6.000 francs. Une statue on bronze lui fut érigée, en 1860, à Fribourg.

Girard (Jean), vétérinaire français, né à Fohet (Puyde-Dôme ) en 1770, mort à Paris eu 1802. Il est un des hommes dont les travaux ont le plus contribué aux progrès de l’hippiatrique. Préparateur, puis professeur et directeur de l’école d’Alfort, membre de TAcadèmie de médecine. Girard est l’autour d’ouvrages d’enseignement estimés.

Girard (PbilippoDK), ingénieur français, né à Lourmarin (Vaucluse), mort à Paris en 1845. Emigré avec sa famille pendant la Révolution, il revint, en 1795, se fixer à Paris, ot se consacra aux études de physique et de mécanique appliquées. En 1805, il imagina dos lampes hydrostatiques à niveau constant ; en 1810, pour répondre aux conditions d’un décret impérial qui promettait 1 million de francs à l’inventeur de la meilleure machiue à filer le lin, il créa, puis perfectionna, en 1813, un nouveau système de métiers, à peine modifié depuis. Mais, mal soutenu par lo gouvernement de Louis XVIII, au milieu de la crise commerciale do 1815, un instant même arrêté pour dettes, il s’expatria, et alla fonder près de Vienne, à Hirtenberg, puis aux onviroiis de Varsovie, des filatures bientôt prospôros. C’est seulement en 1844 qu’il put retourner en Franco, et sa famille attendit jusqu’en 1853 une pension de 12.000 francs, bien tardive réparation accordée à la mémoire de l’inventeur, mort pauvre, ruiné par les iravaux préparatoires de sa découverte.

Girard (Joan-Bapiisto, baron), général français, né à Aups (Var) on 1775, mort à Paris en 1815. Il fit la campagne d’Italie comme aide de camp du général Monnier (1799), so distingua au passage du Tessin et à Austorlitz. Général de brigade après la campagne de Prusse, et, deux ans plus tard, général de division ot baron, il fut envoyé on Espagne et y remporta la victoire d’Ocana. Rappelé pour avoir combattu sans ordres, il alla commander une division en Pologne. Pendant la campagne do 1813, il se distingua à Lutzeo, où il fut blessé, et à Dresde. Après l’abdication de Napoléon, il se mit à la disposition du nouveau gouvernement ; mais, dès le retour do l’Ile d’Elbe, il revint à THmoereur, qui le créa pair de France. Atteint do plusieurs balles à la bataille de Ligny, il mourut ù. Paris, quelques jours après.

Girard (François-AIoxis graveur français, né à V ;ncennes en 1789, mort à Paris on 1870. Il reçut des leçons do peinture do Rognault ot de Prud’hon. Outre des gravures en taille-douco, il en fît un grand nombre à la manière noire. Indépondammont do gravures pour des ouvrages illustrés, il en exposa un grand nombre, parmi lesquelles nous citerons : les portraits do Tahia, de Louis-Philippe, d’après ilorsont : do Lamartine, d’après Gérard ; l’Enlèvement de //(’/tecca, d’après Cogniot ; Richelieu, Mazarin ^ gravures à la manière noire, d’après Delarocho (1836) ; Laissez venir à moi les petits enfants, d’après Ovorbock ; les Saintes fcjnmes, d’après Schoffor ; etc.

Girard (Fulgonco), littérateur français, né à Granville on 1807, mort à Bacilly (Manche) en 1873. Il quitta la marine pour suivre la carrière dos lettres ot alla se fixer à Pans, où il a publié entre autres ouvrages : Chronique de la marine /mnçnise (1836-1837), avec Jules Lecomte ; Sur nos grèves (i840) ; Histoire du Mont-Saint-J /(c/ie/ (1843) ; Histoire générale anecdotigue, pittoresque et illustrée de la guerre d’/ialie(l960) ; les Deux martyrs (1835) ; Histoire démocratique de la révolution de février IS48 (1850) ; Histoire du second Empire (1861).

Girard de Cailleux, plus connu sous le nom do JACQt’KS-HKNKi Girard, médecin français, né à Lyon en 1814, mort A Paris en 1881. 11 fut mé’iocin en chef del’asilo des aliénés d’Auxerre, puis inspecteur général des aliénés de la Seine, où il organisa les asiles de Saiutc-Anne, do Ville-Evrard et de Vaucluse. On lui doit, notamment : Considérations physiologiques et pathologiqites sur les affections nerveuses dites hystériques (184 H ; Etudes pratiques 9ur tes maladies nerveuses et mentales (IS62) ; etc.

Girard (Jules-Augustin), helléniste français, né à Paris en 1S05. Après avoir enseigné dans plusieurs lycées, il fut nommé, on 1854, maître do conférences pour la littérature grecque à l’Ecole normale. Il a publié : AMémoire «urri/ed’A'uixV (1858) ; De Mvgaivnsium iHflcnio (1854) ; Des Caractères de l’atticismc dans l’élitquvnce de Li/sias (1854) ; rAuoj/t/tt/c (iSCO)i ouvrage couronué p.tr rAcadomio fran-

çaise ; Hypéride, sa vie et ses écrits (1861) ; un Procès de corruption chez le* Athéniens (186î) ; le Sentiment religieux en Grèce (1868), ouvrage aussi couronné par l’Académie française ; Etudes sur l’éloquence attique, Lysias, Hypéride, Démnsthène (1874). Il a été nommé membre do l’Académio des inscriptions et bollcs-Iottres on 1873, professeur do poésie grecque à la faculté des lettres do Pari.s on 1874, directeur do la Fondation ’J'hiers en 1895.

Girard (Aimé), chimisto français, né & Paris en 1830. répi’tilo’ir de chimio à l’Ecole polytechnique, professeur au Conservatoire des Arts ot Métiers et à l’Institut agronomique. Girard s’est occupé surtout dos applications do la chimio à l’industrio. Il a publié notamment : Dictionnaire de chimie industrielle, en collaboration avec Barroswill (1861-1868) ; Recherches sur la formation des épreuves photographiques, avec Davanno (1864) ; Composition chimique et valeur alimentaire des diverses parties du grain de froment (1885) ; Matières culoranteSj dans I’ • Encyclopéaio chimique » de Fremy ; etc.

Girard (Marie-François-Firmin), peintre français, né à Poncin (Ain) on 1838. Il remporta, on 1861,1e deuxième grand prix do Rome, exposa, de 1859 à 1866, dos tableaux d’histoire, puis se tourna vers la pointure do genre. Depuis 1867, il a exposé un nombre considérable de scènes pittoresques, paysages animés, etc., d’une exécution fine et soignée. Citons notamment : le Mariage in extremis (1868) ; Marchande de fleurs et Toilette japonaise (1872) ; les Fiancés [ 1874) ; le Quai aux fleurs ( 1876) ; une Noce au xvm» siècle (1879) ; un Baptême au xviu* siècle (1881) ; le Dimanche au Bas-Meudon (1883) ; la Promenade de la grand’mère (1889) ; Promenade en traîneau (1895) ; Aprèsmidi d’octobre (1896) ; Dans le parc ’,1898) ; etc.

Girard DE RiALLE (Julien), diplomate et érudil français, né à Paris en 1841. Après avoir été chargé do missions en Syrie (1865) et eu Allemagne (1870), il fut préfet des Basses-Alpos (1871-1873), puis devint sous-directeur (1880) et directeur des archives au ministère des affaires étrangères (1882). En 1898, il fut nommé ministre do France au Chili. Très érudît, il a dirigé la • Revue de linguistique 0, ainsi que 1’ ■ Intermédiaire des chercheurs •-Citons do lui : Agni, petit- fils des eaux (18691 ; les Dieux du vent, Vâyer et Vâta (1873) ; Mémoire sur l’Asie centrale (1875) ; la Mythologie comparée (1878).

Girard (Juliette, dame Simon), actricft et cantatrice, née à Paris en I800. Elle étudia la comédie au Conservatoire, puis le chant, débuta en 1877 aux Folies-Dramatiques, où elle créa les Cloches de Comeville, épousa, en 1878, le chanteur Simon -Max, et prit alors le nom de Simon-Girard. Pleine de verve et de gaieté, chantant avec finesse et agrément, elle se fil applaudir aux Nouveautés (1885), aux Folies-Dramatiques, au Châtelet, en Belgique, à la Gaîté (1888), à la Renaissance (1891), aux Boimes (1893), etc. Elle a eu ses meilleures créations dans les Cloches de Corneville, la Fille du tambour -major, la Fauvette du Temple, J/"« Carabin, etc. Elle divorça en 1894 et épousa, en 1898, l’acteur Huguenot.

GiRARDET (Jean), peintre, né et mort à Nancy (1709- 1778). Il passa huit années en Italie, peignit des fresques dans la galerie do Florence et au palais de Stuttgard, et devint peintre du roi Stanislas. Un de ses meilleurs morceaux est le plafond de l’hôtel do ville de Nancy.

GiRARDET (Abraham), graveur, élève de Nicollet, né au Locle en 1764, mort à Parts en 1823. Il a laissé des estampes d’un fini remarquable : la Transfiguration, d’après Raphaël ; l’Enlèvement des Sabines, d après Poussin ; la Cène, d’après Ph. de Champagne ; etc.

GiRARDET (Charles-Samuel), graveur suisse, né au Locle en 1780, mort à Versailles en 1863, frère du précédent. Il se rendit à Paris, où il reproduisit plusieurs tableaux do Lebrun. A partir de 1833, il s’adonna principalemout à la lithographie. Il a reproduit, le» tableaux de Léopold Robert, qui fut son élève en gravure.

GiRARDET (Charles ou Karl), peintre suisse, fils du précédent, né au Locle en 1810, mort à Paris en I87l. S’étant rendu à Paris avec son père vers 1822, il entra dans l’atelier de Léon Cogniet. Il parcourut la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Algérie, l’Egypte, la Turquie, etc. Revenu à Paris, il débuta, on 1836, par des tableaux do genre : V Ecole buissonnière et le Déjeuner des lapins. Les paysages oui suivirent le montrèrent sous un aspect diférent : le Mont Bighi, une Fontaine à Brienz, Paysans suisses. Sites de Sorrente, du Vésuve ; Bords du iS’il, Musquée du Caire ; la Tente du bey marocain à Isly et la Danse des loways aux Tuileries (galeries de Versailles), une Rue au Caire, des Laboureurs égijptiens, VO’latisque ; enfin, les Protestants surpris au prêche, sa meilleure toile.

GiRARDET (Edouard-IIenri frère du précédent, peintre et graveur, né à Neuchâtel (Suisse) en 1819. mort à. Versailles CD 1880. Il visita avec son frôre Karl, le nord de l’Afrique. Son début eut lieu au Salon de 1829 (lo Bain commun, la Chèvre blessée et la Bénédiction paternelle), ho Bénédicité, los Petits voleurs de pommes, la Lettre difficile, le yid de merles, lo Mauvais temps dans la montagne (1850), assurèrent sa réputation. Il so révéla comme graveur, de 1859 à 1861, dans le Vendredi saint, la Première consigne, la Glissade. Il interpréta pUisieurs tableaux connus. Observateur incisif, dessinateur correct, il avait compté en France de véritables succès.

GlRARDET(Paul graveur suisse, frère des précédents, né à Neuchâtel en 1821, mort à Paris ou 1893. II débuta, au Salon de 184S, avec quoloues Paysages, d’après Karl Girardot. En 1849, il donna la Bataille d’Isly, le Comhnt de l’Halrach, la Prise du col du yfnia/i. d’après H. Vernet. Citons encore : Washington traversant le Delatcare ^isr>r. ; M arie- Antoinette au tribunal révolutionnaire, d’après Paul Delarocho (1857) ; le Colloque de Poissy (1859) ; ÏAppel des condamnés, d’après Mullcr ; etc.

GiRARDET (Eugène), peintre français, né â Paris de parents suisses, on 1853. Elève do (îérome, il s’est adonné aux scènes de genre orientales qu’il a poinies avec talent (Hait dans le désert. Café arabe à liiskra. l’Atlœt près d’El-Kantara, etc.). Il a (iguré à l’Exposition universelle de 1900 avec deux toiles pittoresques : l’Heure de laprière à Buu-.^aàda, cl Tombeaux des mameluks au Caire. C’est un peintre exact, au chaud coloris.

GiRARDET (Jules), peintre français, frère du précédent, ué ù Paris oa 1856. Elève de Cabaocl, il s’ost distio-

GIRARD — GIRARDIN

gné dans le genre et dans le portrait. Son dessin est habile et sa peinture spirituelle et vigoureuse. Nous citerons, parmi ses tableaux : Bonaparte reçu par Ut religieutet du mont Saint-Bernard ; Attaque du moulin ; un Baptême ; te* [’remier* pat du roi de Home ; etc.

GiRABDIN ’Rcné-I.ouis. marquis DEm%réchal de camp et liitf^raicur, né à Paris en 1735, mort à. Vernouiiiei en 1808. 11 lit la campagne de 17S0, fut anacbé an roi Stanislas do Ivorraino. A la paix, il parcoarut l’Europe, puis so retira dans sa terre d’Krmcnonville, où il recueillit J.-J. Rousseau. A la mort du philosophe, il loi éleva un tombeau dans la partie de son jardin appelée tle det Peuptifrt. Il adopta d’abord les principes ae la Révolution ; mais se confina bientâi dans la retraite. Décrété d’accusation, il parvint À sauver sa tête. On a de lui : Ùe la composition det paytaget sur le terrain ou iJet moyent d’embeltir la nature prêt det habitationt {nn)t

GIRARDIN (.Stanislas-Xavier, comte dr), homme politique français, flls du précédent, né à Lunéville en 1TG5, mort à Paris en 182". Jean-Jacques Rousseau fut son précepteur. Chaud partisan do la Révolution, il rédigea les cahiers du bailliage do Senlis. Elu député de l’Assemblée législative, il en devint président le Î4 juin ll»î. Après avoir siégé à gauche, il so rapprocha de la droite. Soupçonné d’entente avec les royalistes il fut quelque temps arrêté. En 1797, il fut nommé administrateur de l’Oise. Le Premier Consul lo rît membre do Tribnnat, dont il devint président, en 1802. Ayant repris du service en 1804. il servit en Italie (1805), puis en Espagne. Promu général de brigade, il revint en France, entra an Corps législatif (isoji, fut créé comte (1810) et nommé préfet de la Seine-Ipféricure f 1813). Il garda sa préfecture sous la Restauration ; mais, pendant les Cent-Jours, Napoléon lui donna celle de Seinc-etOiso. Destitué après Waterloo, il reçut, en 1819, la préfecture de la Côtc-d’Or et fut élu député par la Seine-Inférieure. Il fut révoqué après la chute de Dcca 7cs. On a de lui : Journal et touventrt ; Ditcouri et opiniant (1828).

GiRAROIN (Alexandre-Lonis-Robert, comte de), lientenant général, premier veneur de Louis XVIII et de Charles X, né et mort à Paris (1776-1855). Il servit dans la marino dès l’ige de quinze ans et fut blessé à Saint-Domingue. Revenu en France, il s’engagea dans la cavalerie, fit les campagnes d’Espagne et de Russie, et devint général de division en 18U. Girardin se rallia à la Restauration et lui resta fidèle. 11 fut retraité en 1830. On a de lui : Projet de législation tur les chasset (1817) : Des place» fortet (1837) ; Sur i^lat de ta population en France et tur ses contéquences (1844).

Girardin (Ernest-Stanislas, marquis de), homme politique français, fils de Stanislas -Xavier, né et mort à Paris (1802-1874). Elu dépoté de Ruffec en 1831, il fit partie de l’opposition constitutionnelle. Il échoua en 1837, mais fut réélu on 1840. Battu en 1846, il revint, en 1848, à la Constituante, puis à la Législative, approuva le coup d’Etat du 2-Décembre et se rallia à l’Empire. Sénateur en 1852, il abandonna la politique en 1870.

Girardin (Jean-Pierre-Louis), savant français, né à Paris en 1S03. mort à Rouen en 1884. En 1825, Thénard l’attacha à son laboratoire au Collège de France. Il obtint à Rouen, en 1828, une chaire de chimie appliquée aux arts. En 1835, il inaugura l’enseignement populaire en faisant, le dimanche, des cours de chimie aux ouvriers. En 1855, il devint directeur de l’Ecole préparatoire à l’enseignement supérieur, et quitta Rouen, trois ans plus tard, pour devenir professeur ot doyen & la faculté de Lille, puis fut nomme recteur de l’académie do Clermont. Enfin, en 1873, il revint k Rouen pour occuper la chaire de chimie agricole à l’Ecole préparatoire à l’enseignement supérieur ; il était en mémo temps directeur de l’Ecole. On lui doit un "rand nombre de brochures, de mémoires et d’articles insérés dans divers journaux techniques et do nombreux ouvrages sur des sujets de chimie agricole.

Girardin (Emile db), publiciste et homme politique, né et mort à Paris (1806-1881). Fils adultérin du comte Alexandre de Girardin, il fut emplové an ministère de la maison du roi, commis d’agent de change, inspecteur des beaux-arts, puis il créa avec un grand succès la Mode (1829) ; le Journal des connaissances utiUt (1831) : te Journal dès instituteurs, le Musée det famiUes (1833) : le Panthéon littéraire (1835). En 1836, il révolutionna le journalisme en fondant la Presse, le premier journal politique i bon marché, ce qui lui attira de vives attaques et un duel dans lequel il tua Armand

Carrel. En mémo temps, il se

lançait dans des spéculations

industrielles. Député de Bour-

ganeuf à partir de 1S34, il

se rallia à la République de

1848, attaqua le gouverne-

ment provisoire, puis Cavai-

gnac. qui lo Ht emprison-

ner, contribua à l’élection do

Louis Napoléon à la prési-

dence, puis, élu député du

Bas-Khin à la législative, il

vota avec l’extrême gauche.

Lors du coup d’Etat de 1S5I,

il fut expulsé, mais revint peu

après à Paris, reprit la direc-

tion de la ■ Presse • qu’il ven-

dit à Millaud, acheta, en 1S66,

la .Liberté-, qu’il {galvanisa,

applauditen IS69àl empire li-

béral et se prononça, en 1870,

pour la guerre. Après le 4-Septembre, il transporta la • Linerté • en province, attaqua le gouvernement do la Défense, acheta en 1872 le • Moniteur universel • ot le » Petit Journal • , où il défendit la politique do Thiers. puis, en 1874, la • France •. où il fit, en 1S77, une retentissante campagne contre le minisiérc de Broglio. et fut, cette mémo année, élu à Paris membre do l.i Chambre des députés, où il siégea jus.iu’à sa mort. Travailleur infatigable, sans convictions politiques, passionné pour les idées neuves et hardies, en même temps homme dalTaires très pratique, polémiste incomparable, sachant toujours intéresser, il lut un des plus parfaits journalistes de son temps. Outre Emile {liiT, et des pièces de théitro : le Supplice d’une femme (1865), en collaboration avec Alexandre Dumas fils ; te» Deux tccurt

B. de Girardin.