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Girondins (cnnnr nss). C’est lo dernier venu des rhanis patriotiques populairort français. Dans sod drame. /.r’Ât’r'd/icrf/f J/ni«on-/fotijf, reprf^sonlrifn ï 8*7, Alexandre l’unias port’ avait cru devoir l’airo ciianlor, au moniont de U mort dis liiroudins. une sorte d’hjnino funèbre, dont, sur ses paroles eu prose rim<^e, lo chef d’orchestre du iliéAtro, Varney, avait composé la musique. Le refrain do ce chant i^tait :

Mourir pour lB natrie. C’cft le tort le plui beau, I© plu» Jtgne d’eDTlfi.

Ce ■ Chant dos Girondins • partagea l’immense succès du drame et la révolution do 1818 vint en quelque façon le sanctionner.

A Stra.>il)ourg, en 179 !, Roupet de I.isle avait composé, en mémo temps que la Marseillais, les paroles et la musique d’un autre chant patriotique et guerrier intitulé llulumi à Himeernux. Ce chant contenait, après cbaqu» strophe, un refrain do deux vers ainsi conçu : Mouronn p<)ur la patrie, C’eit le Borl le plui beau, le plui dlffne d’envie

En juin 1794,11 écrivit encore un autre chant, (e Vengeur, dans lequel il avait placé le mémo refrain. Alexandre Humas emprunta à Rouget les deux vers de co refrain pour les placer dans son r/ian( de.i Girondins, dont la mesure rythmique était d’ailleurs semldahle à cello des strophes du Veii./fur. Do son côté Varney, sans reproduire absolument la phrase musicale qui caractérise cclui-ci, en prit lo rythme et l’allure, si bien qu’on peut dire do son chant qu’il est comme un souvenir et un héritage de la Marseillaise.

BORDEAUX

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France ap-pel-le ses en-fanU.tAl lons.d.l le œl-dat. A« 

tn-e Colle sjrt le plus beau.le plu» di-gne denvie’C'estl»

un grand mouvement commercial dont Bordeaux est lo principal centre, avec Pauillac son avant-port. U est favorisé par la navigabilité des rivières et un réseau étondn do voies ferrées que se partat’ont lo Midi, ^Orléans^ 1 Etat, le Médoc, et les Chemins de fer économiques.

Gironde, comm. de la Gironde, arrond. et à 4 kilom. do La Keole, sur la Garonne ; 1.136 hab. {Girtmdim, ines.) Ch. de f. Midi. Vignoble produisant des vins blancs et roagos onlinaire», principalement dans les crûs suivants : Château-lieauMéjnur, domaine de De Bnulaut, à Ville, au Bourt ;, etc. Tanneries, briqueteries et tuileries.

Otronde (la), journal politique quotidien, fondé à Bordeaux en isia par Dolamarro, directeur do la ■ Patrie • , pour défendre la politique impériale. En 185G, Gounouilhou l’acheta et en lit un journal d opposition. C’est au journal républicain progressiste et libre-échangisto, très répandu dans le Midi.

Olronde (La PrrrrEi. journal politique quotidien, fondé à Bordeaux en I87î. Elle a lo même programme politique et économique que • la Gironde « et son tirage est considi-rable.

Gironde yi’.'la’ le parti girondin. V. oieosdiss.

CIBONDCLLX D’EAU n. f. Nom vulgaire de diverses Ospct’oa de charas,

oiRonoiHS ' >■ ) n. m. pi. Parti politiqae pendant la

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vérent àl Assemdont les princi-’Mive, Ducos,

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nislère Roland, r>umouri«<. ^er. part à 1 insurrection du tojuin. ’ rassos de leur triomphe, et comi-i -- .. : - bordés par les pa-ssions révolutionnaires do la pupulaliun parisienne. Ils bénéûcient de la journée du 10- Août, après nne vaino tentative do rapprochement avec la cour, reviennent au ministère, et se montrent impuissants i arrêter les massacres de Septembre. Los élections à la CoaveouoQ

accroissent et modiQcnt leur groupe ; il se compose des douze élus do la Gironde et d’une centaine do députés, originaires de tous les départements, dont les plus connus sont : Brissot, Barbaroux, Buzot , Coudorcet, Fauchet, Isnard, Louvot, Mercier, Pélion, Roland. Dès le début d© la Convention, les girondins prennent en face de la Montagne le rôle d’un parti do résistance. Ils commencent par indisposer les députés parisiens en les traitant de septembriseurs et en demandant pour la Convention uoo garde départementale. Ils s’attaquent ensuite à Marat et Robespierre. Dans le procès du roi ils mécontentent à la fois le parti royaliste et leurs collègues montagnards en volant d’une part la culpabilité du roi, d’autre part l’appel au peuple. En mars commence leur lutte ouvorto avec la Montagne. Le 10 mars, une première insurrection ost dirigée contre eux ; ils répondent en f.iisani juger Hébert et Marat. Les »cc(ions de Paris se soulèvent alors (journées des 31 mai et e juin 1793), et arrachent à la Convention l’ordre d’arrestation de 3 ! girondins. Parmi ceux-ci, les uns se soumettent, les autres s’enfuient pour aller diriger en province des insurrections qui échouent, notamment dans le Calvados et dans la vallée du Rh4ne fjuil. 1793) ; ils se dispersent ensuite, sont repris et exécutés, ou se suicident. Les autres, restés à Paris, au nombre de 22, comparurent, le 24 octobre, devant le tribunal révolutionnaire, furent condamnés à mort le 30, et exécutés le lendemain. 75 convenlionueis avaient été arrêtés on même temps qu’eux pour avoir protesté contre les journées des 31 mai et 2 juin. Ceux qui avaient échappé ù la guillotine rentreront à la Convention, lo 28 mars 179j. Les seuls survivants, parmi les chefs do lu Gironde , étaient Louvct, Isnard et I.anjiiinais. Le calme dont les girondins

iv.-iient fait prouve dans leur prison et

riiiroisme qu ils montrèrent sur l’échafaud ont donné lieu & la légende d’après laquelle ils se seraient réunis en un fraternel banquet, la veille de leur exécution.

Girondins (les) on le Dernier Adieu Hrs girondins, tableau do P. Delarocho 1850). —Ce petit tableau, que quelques critiques regardent comme la perle de rccuvre de cet artiste, représente le banquet légendaire des girondins. U est remarquable par l’arrangement de la scèoe, los altitudes et l’expression des figures.

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beau . le plus di- gne d’en-ïi— .

Noos. amis, qui loin des batailles. Succombons dans l’obscurit*. Vouons du moins nos fuDérailles A la France, S sa liberté 1

Mourir pour la patrie, etc.

Girondins (les). U s’est formé toute nne littérature autour de l’histoire des girondins ; lo monument lo plus remarquable en est Histoire des girondins 11847). que Lamartine publia à la fin du règne de Louis-Philippe. et à laquelle les événements contemporains assurèrent un succès sans précédent. C’est moins une histoire quun poème. L’ouvrage a du poème la richesse du stylo, 1 intérêt dramatique, mais il contient de nombreuses erreurs de faits (corrigées d’ailleurs dans les éditions postérieures), admet sans critique des légendes comme celle du dernier banquet des girondins’ ; mais U donne une impression saisissante des grandes scènes de la Révolution et de prestigieux portraits do ses acteurs.

GIRONE iji) a. m. Cépage blanc, que l’on cultive en Sicile.

GiRONE (cspagn. Gerona, anciennem. Cerunda), vUle forte d^Espagne (Catalogne), ch.-l. do la province de ce nom. sur ÏOiia, à quelque distance de son confluent avec lo Ter ; 17.000 hab. Evéché, collège (autrelois uni-

^Ta’ ville haute, séparée par l’Oiia du faubourg du Mercodai, s’étage sur les pentes du Monjuieh. que surmonte la ciudello. Cathédrale renfermant de vieux tombeaux et possédant une bible du xui- siècle ayant appartenu au roi de France Charles V. A signaler aussi la collégiale San Feliù (xiV s.) et un petit édifice arabe dans un couvent

""Vn concMe^t tenu àGirone, on 517. La ville fut conquise par Charlemagne sur les Maures, qui la reprirent b’è|"*«. puis passa sous la domination dos comtes de Barcolono. et plus tard des rois d’Aragon, dont le hls aîné ?«»’<'• titre do . prince de Girone .. Elle a subi aeux sièges cé-

lèbres : l’un dirigé par Philippe lo Hardi en ’"=• ’•"^° en 1809 : la ville résista sept moi» * "<"""»"f =""’7.^^" ne se rendit qu’après avoir fait perdre 15.000 hommes aux assiégeants.