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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VI.djvu/678

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Médaille aDoii-nne, re-

préseotaDt Iv U-inylo de

Paphos.

PAPIANISTE - PAPIKR

Tiar les Syriens, selon d’autres. Les fondateurs y élevèî-ool. en rbonneur dAsuri*i. un temple fameux dans tout 1 Orient à l’époque d’Homère ; la

déesse y était adorée prîmitive-

mont. sous la forme d’une pierre

noiro ; — lauire. Nea-Papuos ila

nouvelle Paphos, fut, dit^on, fon-

dée parl’Arcadien A^apénor. Pa-

lé-Paphos rosU toujours la ville

religieuse, entièrement consa-

crée à Vénus. Les Grecs y con-

struisirent un temple magnifique,

où Ion montrait lo char de Vénus.

C’était un véritable autre do pro-

stitution. Ce temple fut détruit

au iV siècle, en môme temps

que la ville, par un tremblement

do terre. 11 on reste quelques

ruines. La ville fut reconstruite par Auguste et prit lo nom dWugiista.

Papla Poppaea (lex). Dr. rom. V. cadccairi :s (/oia). PAPIANISTE {nissf — de Papien, un dos défenseurs du manichéisme) n. m. Hist. rolig. Un des surnoms donnés aux manichi-V»ns.

PaPIAS {saintl, évoque d’Hiérapolis (Phrypie). 11 vécut probablement au commencement du ii’ siècle. D’après une antique tradition, il avait été disciple de l’apôtre saint Jean. II composa en grec une Exposition des discours du Seigneur, dont nous possédons quelques passages. Eusèbo lui reproche d’avoir lo premier répandu la doctrine des millénaires. — Fête le 22 février.

Papias, grammairien latin du xi» siècle. On a de lui un précieux lexique latin, Vocabulartum latitium.

PAPICOLE (du lat. papa, pape, et colère, adorer) n. Nom do dénigrement donné par les protestants aux catholiques, ù cause de leur vénération pour le pape.

— Adjectiv. : La secte papicolk.

Papien (le), en lat. Papianus, loi romaine des Burpondes, rédipéo par ordre du roi Gondobaud. Les manuscrits la désignent encore sous les titres do Lex romana, Liber legis Theodosii et Nocellarum. Sa dernière édition, celle de Bluhrae (1863), figure dans les Monumenta Ger* manix hiâtorica.

PAPIER f pi-é — du lat. papyrus, provenu du pr. papuros) n.m. Matière faite avec diverses substances végétales divisées, broyées, réduites en pâte, mises en feuilles minces et sôchôes, pour servir à écrire, à envelopper, etc. : Papier de chiffon. Papier à écrire. Papier d’emballaye.

— Feuille de papier écrite ; manuscrit : Lire un papier.

— Nom générique des passeports, livrets et actes, qui ont pour but do faire connaître le nom, la profession et l’étal civil d’une personne : Avoir ses papiers en règle.

— Loc div. : Petits papiers, Documents plus ou moins compromettants, émanant d’un homme politique, et dont on se sort pour le battre en brèche, ii Etre dans les petits papiers de Quelqu’un, Etre bien vu de lui. li Etre bien, Etre mal dans (es papiers de qitelqu’un. Etre bien. Etre mal dans son esprit, il Rayez, Otez cela de vos papiers, Ne comptez pas là-dessus.

— Journal : Papier.s publics. Papiers nouvelles. (Vieux.) n Ne s’emploie qu’au pluriel, sauf en termes de turf : Les

favoris du papier.

— Vieux papiers. Feuilles écrites ou imprimées mises au rebut : ^s vieux papiers se vendent au poids.

— Papier lombard. Espèce do papier à impression, il Papier d’or. Espèce de papier dore, en usage en Perse.

Il Papier bombucin, Nom d’une ancienne espèce do papier. Il Papier de Hollande, Papier do fil, d’ordinaire vergé, résistant et forme, sonnant, comme on dit, et de bel aspect. Il Papier "Whatman, Papier groné, ferme et solide, analogue au papier do Hollande, mais sans vergeurcs et que l’on emploie pour le dessin et le lavis, n Papier Canson, Papier à. dessin, fort et lisse, fabrique à Annonay. ii PapiervéUn luinsi nommé parce qu’il a la transparence et l’aspect de l’ancien véhn provenant do la peau de jeunes veaux). Papier sans grain, très uni, lisse et satiné, employé au tira^re des vignettes et des éditions de luxe, n Papier du Japon, Papier blanc ou légèrement teinté en jaune, soyeux, satiné, nacré, fabriqué au Ja[)on avec l’écorco de dirférents arbrisseaux et qui sert aux tirages de luxe. — Papier fait en Europe à l’imitation du papier du Japon. (On ait aus.si siMiLi-JAPON.) ’ ; Papier coucAé, Papier collé recouvert d’une couche do colle de peau et do blanc de Meudon. il Papier indien. Papier très mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment opaque pour recevoir 1 impression, et qui ost fabriaué à la papeterie de l’université d’Oxford, ii Papier de chine. Papier nue l’on fait en Chine avec la seconde pellicule de l’écorco ao bambou et sur lequel on tire les éditions de luxe. — Papier fait en Europe à l’imitation do celui-là : Gravure sur papier de Chi>b. ii Papier autoyraphiqucY. ADTOORAPHiE.ii Papier à report. V. report, n Pa-

fiicr réglé. Celui sur lequel on a tracé des lignes, afin d’aler droit en écrivant, ii Papier de musifjue. Papier réglé servant à écrire do la musique. — Etre réglé comme un papier de musique, Etre irùs rangé, avoir des habitudes très régulières, n Papier réglé à la française, Papier do musique pltis long que largo, ii Papier réglé à l’italienne. Papier de musique plus large que long, il Papier Joseph, Papier très léger blanc ou gri-i et à demi transparent, n Papier-pelure, Papier très mince, blanc et souple, (jui sert à couvrir les Dettes de bonbons, les bijoux, etc. il Papier brouillard ou Papier buvard. Papier spongieux, employé pour sécher l’encre fraîche en l’absorbant, n Pnp/er ^W«, Gros papier sans colle, employt’* à filtrer les liqueurs et divers autres usages. H Papier à la Colbert, Papier aux armes de Colbert, appelé aussi papier de comptr, parce qu’il est employé à copier les comptes et à Iom mettre au net. il Papier Tellier , Papier aux armes de Letollier. appelé aussi papier d’état ou papier tcUiérr, parce ((u’il est ordinairement en usage pour copier les étals, ti Papivr de sûreté, Papier pour les billets d’- banque et autres valeurs, tel qu’on ne puisse le contrefaire, ii Papier marbré ou Papier-marhre. Papier peint de différentes couleurs, il Papier de cartouche. Gros papier pris, employé à fnire des cartouches pour armes à feu. ii Pnpin-hnge, l’apicr proposé par Montgolfier pour remplacer le linp^ do table, ii Papiergélatine, Papier végétal, Papiers transparents servant à calquer. nPapicr à calquer, ou Papier végétal ou tranulucide. papier fabriqué avec do la filasse do lin ou do chanvre

^ :

non blanchie, ou avec du papier ordinaire enduit dune couche d liuilo et do térébouiliino, ou duiip mince couche résineuse, il papier-parcheMin, Papier qui a pris la consistance du parchemin par son immersion dans une solution d’acido sull’unquo. n l’apier n cigurttles, Papier minco dont on envuloppo lo tabac pour en faire des cigarettes. Il Papier-tabac, Papier fabriqué avec la partie la jilus fine du lanac, pour servir d’enveloppe aux cigarettes, ii Papier de verre, Papier enduit de poudre de verre, employé au polissage des pièces do bois et de métal, u Papicr-émeri. V. ÉMBRi. » Papier peint ou Papier de tenture, ou Papiertenture, Papier employé on guise do tapisserie, pour recouvrir les murs dos appartements. Il Papier libre ou nior(, Papier non liliRrané, employé par les cartonnicrs. — Papier ordinaire, par opposition à papier timbré, n Papier leloule ou soufflé, Païucr Je tenture sur lequel on a appliqué de la laine hacfioo, pour imiter les étotfcs. il Papierpâte. Papier bleu que lou colle dans 1 intérieur des armoires. — Cheï les relieurs. Papier non li>sé. Il Papier rulant. Feuille dciachéo, qui no l’ail point partie d’un cahier ou d’un livre. — Pièce isolée qui n’est pas extraite d’une souche ou d’un rej^istro.

— Loc. div. : Papiers sur table, Qui justilient ce que 1 oo avance, qui servent de pièces justilicatives. Il Sur le panier, Théoriquement,- en projet : // est plus aisé d’arranuer tout SUR le papier que de l’exécuter. Il Mettre, Jeter sur le papier, Ecrire, fixer par l’écriture, il Confier, Dire au papier, Ecrire ce qu’on a do secret. Il Etre riche en panier. Avoir du bien litigieux, il Etre écrit, Etre sur les papiers lie queUiiiun, Lui devoir de l’argent. Il lUettre en vaaier. Envelopper dans du papier : Mettrk des marchandises EN PAPIEH. Il Brouiller, Barbouiller, Gâter, Salir du

apier. Ecrire des choses inutiles. Il /’aire. Tenir papier, ’onir registre. (Vieux.) Il Ce n’est que du papier, du papier mouillé, du papier mâché. Se dit d’un drap, d’une étoffe oui n’a pas de consistance. Il Figure, Yisaç/e de papier mâché, Visage pâle, annonc ;antqu’on manque de force ou de santé.

— Admin. Papier timbré. Papier marqué d’un timbre officiel, dont on est obligé, depuis le xvu’ siècle, de se servir pour les écritures judiciaires et pour les actes publics ou privés, dans les cas déterminés par la loi. V. timure.

— Bot. Nom vulgaire du papyrus, n Papier feuille a arbre, Feuille de palmiste.

— Chim. Papier réactif. Papier usité pour éprouver les acides et les alcalis : le papier bleu de tournesol est un PAPIER RÉACTIF oui tirc au rouge sous l’influence des acides.

— Comm. Effet, lettre de change, billet équivalant à de l’argent, n Papier-juurnal, Livre de compte, il Papier Innq, Papier à longue échéance, n Papier court. Papier à courte échéance, n Papier bancable. Celui qui est susceptible d’être réescompté par la Banque de France, n Pa pier déplacé. Celui qui n est pas susceptible d’être réescompté. Il Bon papier. Mauvais papier. Papier dont le signataire est ou n’est pas solvable. u Papier doré sur tranche. Papier qui offre les meilleures garanties.

— Coût. anc. Papier terrier ou simplem. Terrier, Registre foncier contenant, avec l’indication des terres relevant d’une seigneurie, celle des droits et redevances attachés à chacune d’elles. Il Papier à taille. Rôle indiquant la répartition par feux de la taille d’une paroisse.

— Dr. anc. Papiers royaux. Acte signé du roi ou de 865 principaux officiers.

— Jeux, les petits papiers. V. la partie encycl.

Littér. Dans le journalisme. Article donné à la composition : Faire un papikb sur la crise minisiérielle.

— Mar. Papiers de bord, Documents confiés à la garde du commandant et contenant tous les renseignements intéressant le navire. 11 Papier à rfouiiuje, Isolant renipla çant le feutre, que l’on met entre la coque et le doublage. Il Papier d’épreuve (torpilles), Papier de tournesol mis

dans les boites de fulniicoton sec et permettant de so rendre compte des décompositions qui ont pu se produire.

Miner. Papier fossile. Papier de montagne. Variétés

d’asbesto.

— Techn. Papier tracé ou Main brune. Papier au pot, Papier cachet. Noms donnés aux trois sortes de papiers employés jiar les fabricants de cartes à jouer, ii Papierpierre, Masse de pâle de papier destinée â remplacer la pierre litliographique.

— Thérap. Papier épispastique ou à cautères. Papier enduit d’une couche de masse emplastique à la caniharido ou au garou, et qui sert à entretenir la snj)puration des vésicatoires. Il Papier chimique ou Papier Wlinsi, Papier à base de goudron, de térébenthine, etc. n Papier à sinapismes, Papier .enduit de vernis au caoutchouc et sur lequel on tamise do la farine de moutarde déshuiléc.

Il Papier au sublimé, Papier buvard imprégné d’une solution concentrée de sublimé et de sel marin, puis soclié, et qui, mis dans l’eau, donne une solution antiseptique.

Il Papier antiasthmatique. Papier obtenu en broyant do la pito à papier avec du nitrate de potasse et des plantes narcotiques, et qui. en brillant, dégage do l’oxygène et des alcaloïdes volatils agissant par inhalation. Il Papier nitré. Papier à filtre saturé d’une sulution do niirate do potasse, et qui, en bri’ilant, fournit de l’oxygène. Il Papier compresse, Papier brouillard. Papiers de chiffons très minces et très doux, destinés aux pansements.

— Typogr. livres à grand papier. Livre dont les marges sont très larges, n livres à petit papier, Livres dont les marges sont très étroites, n Papier blanc, Lo premier celé d’une feuille que l’on imprime, il Papier bleu, Nom donné autrefois à un petit livre qui n’avait que peu de pages et dont la couverture était en i)apier.

— Prov. : Le papier eoullre tout, On fait dire au papier tout ce qu’on veut ; do ce qu’une chose est écrite, il no s’ensuit pas qu’elle soit certaine.

— Encvcl. Techn. L’idée do fabriquer une matière propre à recevoir et ù lixor l’écriture remonte à une hante antiquité. Les Egyptiens employaient dans ce but une sorte do roseau <iu’on appelait papyrus, d’où vient lo nom du papier. (V. papyrus !. Outre le papvrus égyptien, les Romains so servirent du liber de diireronts arbres, tels que l’érable, lo platane et le tilleul.

Cependant, l’idée do former une feuille souple et polie par lo simple feutrage de fibres végétales api)artient aux ("hinois. En 123 av. J.-C, Tsai-Lun, ministre de l’agrirnlturo, rocomnian<lait le mûrier, le bambou et le china grass pour celle fabrication. En 751, des prisonniers chinois, emmenés à Samarkand, introduisirent leur industrie dans cotco ville. En 791, une autre fabrique fut fondée à Hngdad, puis A Damas. ]^s Arabes répandirent les nouveaux procédés dans lo nord do l’Afrique, puis on Espagne, oH

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l’on trouve une fabrique, en U54, à Jaliva. Le papier arabe était fait do chiffons (principalement do lin), broyés entre doux meules. D’Afrique et d’Espagne, l’industrie du papier se répandit eu Italie et en France.

La fabrication du papier prit un grand développement, en Europe, avec l’invention de l’imprimerie. La Hollande, après la révocalion de ledit de Nantes et grâce à léinigration des protestants français qui la doicrcut de cette industrie, so plaça, (juaut à la qualité des produits, au même rang que la France et fabriqua de très beaux papiers. Les iicrfeclionnenicnts apportés dans la fat»rication du papier furent assez lents, jusqu’au jour où l’invenllon des machines à fabriquer le papier, par Louis Robert, on ITJi, vint donner â la papeterie uue extension considérable.

— J’apier à la main. Autrefois, toutes les opérations relatives à la fabrication du papier se faisaient à a main, sauf celles consistant à réduire le chiffon en pâte, ce travail s’exécutant au moyen de maillets do bois qu’un arbre à cames soulevait et laissait retomber successivement. Des ouvriers ou ouvrières commençaient par trier les chiffons, que l’on classait yiar qualités. Après le triage venait lo délissage, opératiou consistant à découdre les ourlets et à enlever les noutons, puis, au moyen de couteaux fixés dans dos tables, à découper les chiffons en bandelettes. Les chiffons étaient alors mis dans le pournssoir, grande cuve en maçonnerie où ils subissaient plusieurs lavages et un commoncemenl de fermentation ; après quoi, on les faisait sécher, puis on procédait au drfilage, c’est-à-dire qu’on les réduisait en charpie en lespassant sur une lamo de faux. Lo blutage xeanii ensuite dans des blutoirs & parois faites de treillage niétalliquo, afin d’enlever la poussière ; on les lessivait en dernier lieu. C’est alors qu’ils étaient soumis à l’action dos maillets, les battant sans cesse dans des cuves ou piles contenant une certaine quantité d’eau. Réduits ainsi en une sorte de bouillie, ils passaient à la pile effdocheusc, sorie de cuve dans laquelle un cylindre armé de lames achevait leur réduction en pâte.

C’est dans cette pâte, portée dans une autre cuve, que l’ouvrier puisait, au moven d’un cadre en toile métallique appelé forme, la quantité nécessaire pour faire une feuille. Après avoir laissé égoutter quelques instants, la forme était remise entre les mains d’un autre ouvrier, le coucheur, qui recouvrait la feuille d’un rectangle de feutre de mémo dimension, retournait la forme, et la feuille de papier demeurait collée sur le feutre. Quand un certain nombre de feuilles étaient ainsi disposées, un troisième ouvrier, le pressier, prenait le tas, le posait sous une presse à bras dans le but de chasser Icau en excès dans le papier et dans le feuire.Oii procédait alors à l’ëtendace des feuilles dans le séchoir en les enlevant une à une de dessus les feutres. Une fois sèches, les feuilles de papier étaient reprises et plongées dans une solution chaude de rollc végétale, replacées entre des feutres, pressées et scellées une dernière fois. La feuille de papier n’avait plus qu’à être parée ei lissée â la main par des ouvrières.

La fabrication du papier à la main, employée pour l’obtention des papiers timbrés et filigranes destinés notamment aux billets de banque se fait actuellement par les mêmes procédés qu’autrefois, mais la pâte, pour laquelle on choisit comme matière première de la filasse ecrue, est préparée mécaniquement.

— Papier mécanique. La fabrication mécanique du papier est, à peu près, la seule employée aujourd faui. Cependant, deux opérations so font encore à la main ; le triage et le délissage. Le lavage des chiffons triés et blutés s’opère dans un appareil appelé pile laveuse, consiitué en général par une IrS grosse sphère métallique mobile autour de tourillons creux par lesquels arrive de la vapeur qui barbotte dans l’eau contenant les chiffons. En même temps que lo chiffon est lavé, on le blanchit en ajoutant à l’eau de la soude caustique, de la chaux éteinte ou du chlorure de chaux. Les chiffons sont mis dans la pile défileuse, qui les réduit en pulpe ou pâte grossière. Cette pâte est alors conduite dans la pile raffineusc, qui lui donne une homogénéité complète. C’est dans cette dernière pile que s’opère le collage de la pâte, le plus souvent avec de la résine. On donne également à cette pâte la coloration que l’on désire. La pâte s’accumule alors dans des réservoirs spéciaux, d où elle est conduite automatiquement à la machine à papier proprement dite. Elle se déverse tout d’abord dans un appareil, le sablier, sorte de conduit en bois où la majeure partie des impuretés qu’elle renferme se dépose. Elle s épure complètement en traversant deux outres appareils, les épurateurs. I-e premier, dit épuratiur tournant, est un cylindre rotatif qui reçoit la pâte venant du sablier par une de ses extrémités. Le cylindre est muni de fentes fines, â travers lesquelles jiasse la pâte en sui^ant une direction de haut en bas. Les fentes s’opposent â rentrée des impuretés, qui se trouvent entraînées par un violent courant d’eau que fournit un pisseur. De cet épurateur, la pâte passe dans un second appareil appelé épurateur en dessous, où elle accomplit un trajet en sens inverse. Elle s’étale alors, par l’iutcrmédiairo de courroies guides, sur une toile métallique où elle s’égouttc et s’égalise, pour arriver ensuite entre des jeux successifs do cylindres revêtus de manchons de feutre ; ce sont les presses humides. Devenue assez consistante pour pouvoir quitter la toile, elle est alors déposée sur un feutre qui conduit le papier entre de nouveaux cylindres qui le pressent foriemenl des deux côtés et li’ii donnent de la consistance ; ces cylindres constituent les //cesses coucheuses. De là, le pap’ier, entraîné par une autre série de cylindres dont 1 ensemble prend le nom de presse montante, passe sur des cylindres chauffés â l’intérieur par un courant de vapeur ; if durcit, perd son humidité et rencontre de nouveaux cylindres appelés calandres, également chauffés, destinés à lui donner un nouvel apprêt on satinage. Arrivé alors à l’état do fabrication complète, il va s’enrouler autour d’enroi//oirs ou déi^idoirs.

— Papier de paille. Dès 1756. on a fabriqué du papier avec la paille qui constitue le chaume des graminées. La pa’l'j do maïs peut également fournir des papiers d’une solidité remarquable. Pour les plantes indigènes, les plus propres à remplacer le chiffon sont les joncs et les orties, les ro- .seaux, le genêt commun, la hruvère, lo sparte ou alfa, les varechs, la tourbe, etc. La fabrication du papier do paille se fait uniquement à l’aide de piles, qui mettent de cèié les n-vuds et les parties du chaume qui sopposernient A l’homogénéité de la pâle. La paille, après plusieur » lavages, est blanchie au bisulfite de calcium ou au chlorure do chaux, et transformée en une pâte à laquelle on fait subir des préparations analogues à celle»