Aller au contenu

Page:Nouvelle Encyclopédie poétique, tome XVIII, 1819.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Trop puissans sur un cœur voluptueux et bas,
Qui trouve leur amorce au sein de la matière.
Terrestre, impérieux, le plaisir n’est-il pas
Un tyran qui triomphe en mordant la poussière !


Le P. Mourgues.


Chapelle s’est écarté des règles prescrites pour ce genre de poésie, en donnant à son chant royal sur le mariage du Dauphin treize vers à chaque strophe, et en ne s’astreignant à l’ordre des rimes que pour terminer ces mêmes strophes. Cette pièce néanmoins est citée avantageusement par les critiques du temps, et nous croyons remplir nos devoirs en la donnant.

On crut jadis que l’habitant du Tage,
Pour au couchant du soleil se trouver,
En amassoit l’or sur son beau rivage ;
Mais plus de biens luy sont prests d’arriver
Par le soleil, qu’un illustre message
Luy donne espoir qu’il verra s’y lever.
Pour te marquer une joye immortelle,
Par ton moyen d’avoir si viste appris
Cette importante et si grande nouvelle,