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Page:Novatore - Le Tempérament anarchiste dans le tourbillon de l’histoire, 2017.djvu/7

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LE TEMPERAMENT ANARCHISTE DANS LE TOURBILLON DE L’HISTOIRE

réussite de nos torves méfaits. C’est l’Abracadabra qui trouve forme dans la voix Abraca et Abra de notre magique et millénaire sorcellerie. Les masses timorées sont ses esclaves, et Errico Malatesta est vieux et malade. Nous le ferons mourir dans le sombre secret d’une cellule humide et ensuite, nous jetterons son cadavre à la face de ses compagnons anarchistes. »

Ainsi pensent le gouvernement et la bourgeoisie, dans le secret de leur âme idiote et mauvaise.

Et nous voudrions supporter indifféremment cet ignoble défi ? Nous voudrions supporter en silence cette insulte sanglante et brutale ? Serions-nous aussi lâches ?

J’ose espérer que ces trois gigantesques points d’interrogation si terribles et solennels, trouvent parmi les anarchistes une réponse musclée qui dise : Non ! Avec un écho plus terrible encore.

C’est des cimes en flammes du tourbillon lumineux que doivent jaillir les foudres libératrices.

Le fort vieillard attend. Compagnons héroïques, allons-y !

Le cadavre d’un vieil agitateur vaut toujours plus que la vie de mille êtres mauvais et imbéciles.

Frères, souvenez-vous-en !

Faisons en sorte que sur nous ne tombe jamais la plus profonde de toutes les hontes humaines.



Dans Il Libertario, n°793, 8 décembre 1920 (La Spezia)
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