Page:O'Followell - Le corset, 1908.djvu/135

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chondre gauche. Les résultats obtenus sont les suivants :

Toutes les fois que l’estomac contient une quantité déterminée de liquide, la palpation faite suivant les règles que nous venons d’indiquer provoque un bruit de clapotage caractéristique.

Quand l’estomac est normal (la paroi abdominale est supposée suffisamment souple pour se prêter à l’exploration), le clapotage ne descend pas jusqu’à l’ombilic, tout au moins ne le dépasse pas. S’entend-il au-dessous de l’ombilic ? Il s’agit d’une anomalie de position, de forme, ou de dimensions de l’estomac.

D’autre part, celui-ci étant primitivement vide, si l’on fait ingérer, d’après Boas, une centaine de grammes d’eau à un homme ayant un estomac normal, on ne produit pas le clapotage « même, dit-il, si la paroi abdominale est amaigrie. Il se produit au contraire, même avec une moins grande quantité de liquide, s’il y a ectasie. »

Il est bon de rappeler que le côlon transverse peut clapoter ; si l’on ne peut déterminer à quel organe, estomac ou côlon, appartient le clapotage, on a une dernière ressource : gonfler artificiellement l’estomac ; s’il lui appartient, le clapotage cesse par cette opération et réciproquement. Laissant ensuite échapper l’air insufflé, on voit reparaître le clapotage.

« La recherche du bruit de clapotage est utilement complétée par celle du bruit de succussion. On saisit à deux mains le tronc au niveau des dernières côtes ou quelquefois plus bas au niveau de la taille et on lui imprime des secousses plus ou moins violentes. On produit ainsi un bruit de flot à tonalité d’autant plus élevée et métallique que la cavité stomacale renferme plus de gaz et l’on peut se faire une idée exacte de la quantité de liquide qu’elle contient. Ce bruit prend également naissance quand le malade se déplace d’une façon brusque. Il peut être constaté dans les cas où la plénitude de l’organe ou la tension gazeuse excessive empêchent d’obtenir le bruit de clapotage, à condition toutefois que la quantité de liquide soit suffisamment grande. »

Aux renseignements fournis par l’inspection et par la palpation viennent s’ajouter ceux que l’on peut obtenir par la percussion.

Pour pratiquer la percussion de l’estomac, dit Chapotot, il est bon de commencer par un des bords de cet organe. Percutant, par exemple, d’abord le poumon gauche sur la ligne mamelonnaire, on descend peu à peu ; et l’oreille peut percevoir le changement de ton entre le pou-