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212 LES FIANÇAILLES DE TRIERMAIN.

elle renouvelé leur combat. Mais bientôt au milieu d’un nuage enchanté, Gyneth_ disparut à leurs yeux.

XXVIII.

Gyneth subit sa sentence dans la vallée de Saint-Jean, et parfois son image vient se mêler aux rêves d’un chevalier, afin de lui révéler son sort et implorer le secours de son bras pour briser sa chaîne. Dans les premières années qui suivirent cetevenemenf merveilleux, maint guerrier accourut pour la délivrer, du nord, de l’est„ de l’ouest et du midi, du Liffey, de la Tamise et du Forth ; plusieurs cherchèrent vainement dans le vallon sans apercevoir ni —

f

‘tour ni château. On ne peut en effet le découvrir dans tous les temps, et il faut jefner et veiller plusieurs nuits pour voir ses remparts magiques. Du petit nombre de ceux qui persévérèrent dans leur entreprise, quelques uns se retirèrent après avoir lu l’inscription menaçante gravée sur la porte ;,et les autres qui osèrent la franchir, ne sont jamais revenus. Aujourd’hui, presque oubliée ; Gyneth risque de dormir d’un sommeil aussi profond que celui de la tombe, jusqu’au jour oI la trompette de l’archange nous réveiller.

fin du conte de lyulph

i.

Arrêtons-nous ici, ô mes vers ! car trop tôt, ma Lucy, arrive l’heure de midi. Déjà les hôtes de ton orgueilleux château commencent à errer çà et là pour abréger, les heures de la journée par des promenades oisives ; ce sont des gentilshommes et des beaux esprits incapables de faire rien, et embarrasses de n avoir rien à faire. Cet asile n’est plus bon pour nous : en effet, Lucy, tu rougirais de nous voir surpris par quelque fantôme décharné ; petit-maître avec des fuseaux pour jambes, au menton perdu dans sa cravate, à la bouche béante et air rire moqueur. ; Pour moi, pauvre roturiers comment supporterais-je -le