Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/167

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cieux, élégant et, malheureusement pour lui, beaucoup trop confiant, car il se laisse prendre à tous les pièges. C’est à Charbonnière que les oiseleurs de Rennes vont faire la chasse aux tarins qu’ils vendent pendant tout l’hiver, le samedi, sous les halles des Lices.

Cet oiseau nous quitte à la fin de Mars pour aller nicher dans les sapins des Alpes.

Le tarin, aux couleurs variées, s’habitue facilement en cage, devient même familier et s’apparie avec la femelle du chardonneret et du serin.

On rencontre à Charbonnière, au pied d’un petit tertre, une fontaine dont l’eau est excellente et la source abondante même pendant les plus grandes chaleurs de l’été. Elle est appelée fontaine du bois de Charbonnière.

Nous suivrons le canal à pied jusqu’à Betton. C’est une promenade qui ne manque pas de charme.

Un peu plus loin que Charbonnière, et du même côté, se trouvent le grand ruisseau de la Ville-Asselin et le vieux manoir de ce nom, dépendant encore de Saint-Grégoire. Cette propriété, avant d’être dévastée par le chemin de fer possédait de superbes charmilles qui servaient de but de promenades aux élèves du Grand Séminaire.

Puis, nous arrivons à Roulefort, en Betton, qui est relié à la