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méditerranéennes : les Juifs l’apport religieux ; les Grecs l’apport artistique ; les Romains l’apport juridique ; les Arabes l’apport scientifique.

Quant à la succession des grands empires qui ont réuni sous une même domination des masses énormes de peuples, il faut rappeler Babylone, les Médo-Perses (Cyrus), la Grèce (Alexandre), Rome (les Césars), Charlemagne, les Arabes, les Mongols, l’Empire des Papes, Charles-Quint, Napoléon 1er.

CONCLUSIONS DE L’HISTOIRE UNIVERSELLE.


De tous temps des luttes. Pour en apprécier la portée, il ne faut pas les juger du point de vue actuel où nous connaissons ce qui en est advenu, et les lignes ultérieures de l’Histoire. Les gens d’autrefois luttaient pour la vie, pour des biens, pour des droits, pour améliorer leur sort et non seulement parce qu’ils auraient été querelleurs.

Ainsi au moyen âge cette longue lutte pour l’affranchissement des communes, dont les habitants tentaient de ne plus être les manants de leur seigneur. Ainsi l’époque moderne, l’ascension des bourgeois désirant le partage du pouvoir royal, plus tard les luttes pour le suffrage ; de notre temps, les ouvriers, leurs syndicats, leurs grèves, leur lutte pour le suffrage universel, pour l’égalité économique, pour l’État, instrument d’amélioration du sort des masses.

Dans l’histoire générale, dans toutes les parties du monde, on reconnaît fort bien ces trois choses : A. Un développement de la réalité : développement spontané, multiforme, simple processus d’une croissance continue des éléments disjoints ou rejoints : un déterminisme, une réalité fruit d’une résultante. B. Développement des idées en systèmes, en synthèses, avec une assimilation de tout le neuf et une remodelation en conséquence. C. En de certains moments, et sur certains points, les réalités A aux prises avec les idées B.

Ainsi va l’histoire.

De mystère en mystère, de grandeur en grandeur, de médiocrité en médiocrité, de catastrophe en catastrophe