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LXXVIII
M. L’ABBÉ MARET
Biarritz, 14 septembre 1852.

Monsieur et cher ami, Voici un homme exact, car votre lettre m’arrive hier soir, et j’y réponds ce matin, tant je désire vous rejoindre a Lons-le-Saunier et vous embrasser avant votre départ pour Paris ! Et comment ne serais-je pas pressé de vous répondre quand vous m’écrivez avec tant de bonté ? Justement j’allais faire demander chez vous où je pouvais vous adresser mes épîtres, car je m’ennuyais de ne savoir plus rien de vous : Cependant je savais bien que vous pensiez a moi, que vous ne m’oublieriez, ni auprès de nos amis communs, ni surtout auprès de Dieu. Je vous remercie de m’avoir confirmé dans cette douce certitude je vous prie de continuer, et de me faire encore une bonne place dans vos souvenirs, comme on donne au malade la meilleure place au coin du feu. On ne la mérite pas, mais il en a besoin. Oui, j’aurai toujours besoin de votre amitié,