Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/436

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presumptioni indulgeant et parcant,.et quia nequimus ad paradisi pervenire pascua, tua altem sancta suffragia inter supplicia sentiamus solatia : precante Domino nostro Jesu Christo, qui regnat in Trinitate, cui omnia donata sunt a Patre in Spiritus sancti unitate. In secula seculorum Amen.  »

Cette prière, où il y’a beaucoup de naïveté, d’humilité et de foi, achève de caractériser le petit ouvrage que nous avons entre les mains. C’est bien l'œuvre d' un disciple soumis au jugement de ses maîtres : c’est une de ces histoires miraculeuses, exercices favoris des jeunes clercs, qui grossissaient peu à peu la bibliothèque des églises, et qui unissaient par former tant de volumineux recueils de légendes. On y reconnaît bien le goût du moyen âge pour les pièces farcies,mêlées de prose et de vers, de langue-vulgaire et de langue savante. N’en méprisons pas trop l’apparente grossièreté car, d’une part, ces hexamètres chancelants sur leurs pieds,. mais soutenus de temps à autre par un hémistiche, par un vers entier de Virgile, attestent que l’antiquité n’est ni oubliée, ni proscrite. Et, d’un autre côté, cette prose rimée dans laquelle saint Thomas d’Aquin ne dédaignera pas de composer ses hymnes, cette prose du Dies irae et du Stabat mater, n’est-elle pas destinée à devenir le .type de la versification dans toutes les langues modernes ?