Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/421

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prière à l’Esprit-Saint. le résultat devait être un service rendu à la société. Mais pourquoi nous obstiner à faire connaître ce grand homme par une analyse aride de ses œuvres ? Jusqu’ici nous n’avons dessiné que le contour d’une ombre, contemplons le lui-même dans toute la solennité de ses méditations. A la lueur de la lampe qui veille avec lui, il vient de relire son livre de Dignitate et augmentis scientiarum, qu’il s’apprête à rendre public ; il vient d’en tracer la préface : devant lui la Bible est ouverte ; une grave pensée est descendue sur son front ; le voilà qui découvre sa tête vénérable, il s’agenouille, et d’une main que l’inspiration fait trembler, il ajoute à sa préface ces dernières lignes « Au commencement de cet ouvrage, nous offrons à Dieu le Père, à Dieu le Fils, à Dieu l’Esprit, des prières très-humbles et très-ardentes, afin que, se souvenant des misères du genre humain et du pèlerinage de cette vie, où nos jours sont courts et mauvais, il daigne par nos mains répandre de nouvelles aumônes sur la famille humaine. Et, de plus, nous lui demandons ceci avec instance que les choses terrestres ne nuisent point aux choses divines, et que le nouvel éclat des lumières naturelles ne jette pas de ténèbres dans notre esprit sur les mystères révélés ; mais plutôt que notre intelligence épurée, délivrée des fantômes qui la troublaient, demeure soumise aux oracles divins, et rende à