Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 3.djvu/48

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le mystère

Laissez-vous aller quelquefois au fil du temps Et laissez-vous entrer bravement Sous l'arche du pont de la nuit.

��On parle toujours, dit Dieu, de V imitation de Jésus-Christ

Qui est l'imitation,

La fidèle imitation de mon fils par les hommes.

Et j'en ai connu et j'en connaîtrai des imitations si fidèles, dit Dieu,

Et si approchées,

Que moi-même j'en demeure saisi d'admiration et de respect.

Mais enfin il ne faut pas oublier

Que mon fils avait commencé par cette singulière imita- tion de l'homme.

Singulièrement fidèle.

Qui elle fut poussée jusqu'à l'identité parfaite.

Quand si fidèlement si parfaitement il revêtit le sort mortel.

Quand si fidèlement si parfaitement il imita de naître.

Et de souffrir.

Et de vivre.

Et de mourir.

��Mais quand je vous dis : Pensez plutôt à demain je ne

vous dis pas : Calculez ce demain. Pensez-y comme à un jour qui viendra; et que c'est tout

ce que vous en savez.

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