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576 POR cle , réufiffoic dans la peinture à Frefque. Il a peint à Venile & dans

lufeurs autres endroits de l'Italie.

es Magiftrats d’Augsbourg char- més des ouvrages qu'il y a faits, ont cru devoir honorer fa mémoire par une infeription particulière. Plufeurs Écrivains ont célébré le génie de ce grand Artifte, & l'ont mis, pour la peinture à Frefque , au-deflus de fon oncle.

PORE ; fubitantif mafculin. Porus. Perit trou , ouverture prefque im- perseprible dans la peau de l'ani- mal, par où fe faic la tranfpiration, & par où fortent les fueurs.

Il fe dic aufi de routes les pe- tites ouvertures de toutes fortes de corps qui fe trouvent avoir des po- res.

Nous découvrons des pores , re- marque M. Mulfchenbroek , dans toute l’érendue des corps que nous pouvons foumettre à nos recher- ches, & que nous pouvons exami- ner, foir que ces corps foient tirés du règne minéral ou végétal.

1°, Si l'on expofe devant la lumiè- re, des feuilles de l'or le plus pur qu'on puilfe trouver, & très-min- ces, elles imicent parfaitement un verre tranfparent , & qui feroir d'une couleur verte. Des feuilles également minces, mais d'un or moins parfait , paroiffent d'une couleur bleue azur , & on re- marque non - feulement dans ces fortes de feuilles , mais encore dans celles qui font d'argent, de fimilor, d’érain , un grand nombre de pores qu'on peut diftinguer très-claire- ment , en expofant ces feuilles fous la lentille d'un microfcope , qui en groffiffanc les objets qu'on lui pré- fente, fait qu'on les obferve plus commodément : les fubftances qui fonctirées du règne végétal , nous

POR

offrent des objets curieux à exami- ner, foit que ce foit des bois d’une très-grande folidité , foir que ce ne foit que des plantes encore tendres; car f on coupe de petites branches très-minces , elles nous laiffent ap- percevoir une multitude prodigieufe de pores, Les parties qui font tirées du règne animal ne paroiffent pas avoir des pores fi ouverts que celles qui appartiennent aux fubitances du

règne végétal. 2°, Comme les parties folides d'un corps quelconque font impé- nétrables , fi nous remarquons que certains corps pénètrent une malle contre laquelle ils font portés , il faut nécelfairement que cette malle foit poreufe. La lumière pénètre & s’infinue dans tous les corps min- ces; car lorfqu'on expofe au mi- crofcope de petites rranches de toutes fortes de corps, elles paroif- fent tranfparentes : les corps les plus épais nous laiffent obferver la même chofe. En effet fi vous expo- fez votre doigt vers un trou prati- qué à un des volets d'une chambre noire, le foleil qui le frdppera, le fera paroître auf tranfparent que de la corne ; parceque la lumière s'infinuera & pénétrera les pores qui font à fa furface : pareillement les nœuds épais qu'on remarque dans le bois, & qui contiennent de la réfine , paroïcront tranfparens, fion les expole à la lumière. Tous les corps font donc poreux ; car quel eft le corps, foit folide , foit uide, ui ne s’échauffe promptement lorf- qu’on l’expofe à faion du feu, & qui (5e conféquent ne foit pénétré par les parties ignées ? Le feu pé- nètre donc trous les corps, tant {o- lides que Auides: il ne pénètre pas, à la vérité, Lies même de ces corps , puifqu'elle eft impéné- do Es