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les nouvelles assemblées.

nurent qu’il avait deux côtes rompues ; toutefois ils donnèrent bon espoir de le guérir. Quand on sut parmi les Bretons que sa vie était en danger, ce fut un deuil général. Les chevaliers de Malehaut, revenus la nuit même vers leur dame, y apportèrent la nouvelle de la blessure du neveu d’Artus. Le Bon chevalier sur-le-champ demanda à parler à la dame. « Est-il vrai, dit-il, que messire Gauvain soit mort ? — Non mais ses nouvelles blessures font désespérer de sa vie. — Quel malheur pour le roi, quelle perte pour le monde ! Dame, vous m’avez faussé de promesse : vous deviez me prévenir du jour des assemblées. — Oui, et je m’acquitte aujourd’hui ; il vous suffira de prendre part à celle qui doit recommencer dans trois jours. Tout est prêt, vos armes, votre cheval ; veuillez m’accorder encore ces dernières heures. »


XXXIV.



Le lendemain, la dame de Malehaut annonça l’intention de faire un nouveau voyage. Elle se rendit au camp du roi ; mais, avant de quitter Malehaut, elle avait recommandé à sa cousine de pourvoir à tout ce que pourrait demander le Bon cheva-