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lancelot du lac.

se nomme Hector. De son côté, il avait entrepris la quête d’un autre chevalier champion de la dame de Roestoc, lequel pourrait bien n’être autre que vous-même. — Vous l’avez deviné. Apprenez que cet Hector, auquel vous devez votre délivrance, est celui que nous avions vu battre par un nain, le même qui vous désarçonna, vous, Keu et messire Yvain. — Voilà donc pourquoi, fit Sagremor, nous ayant entendus rappeler notre mésaventure, il s’était contenté de répondre que mieux valait pour ce chevalier avoir été battu par un nain, qu’avoir eu à jouter contre messire Gauvain. »

En parlant ainsi, Sagremor aperçut sous un arbre la nièce de Manassès. « Est-ce vôtre amie, sire, demanda-t-il à mess. Gauvain. – Non, mais si vous le voulez bien, elle sera la vôtre : elle est belle à merveille. Apprenez qu’en vous voyant lutter contre huit hommes armés, elle ne put se défendre de souhaiter pour elle un aussi preux chevalier. — Qu’elle soit donc la bienvenue ! » Et mess. Gauvain revenant à la demoiselle : « N’est-il pas vrai que vous avez désiré pour ami ce bon chevalier ? – Je ne m’en défends pas. — Veuillez en ce cas, demoiselle, baisser votre guimpe, dit Sagremor. — Comment ! vous voulez me voir avant de répondre ? — Demoiselle, il