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P. 31. Elle prend « plein son poing de chandelles » (plain poing de candeilles). Cette expression, fréquemment répétée, donne à penser que ces chandelles étaient en faisceau de deux ou trois mêches. « Prendre plein ses poings, » c’est peut-être exactement notre empoigner.
P. 38. Je fais serment sur les saints. C’est-à-dire sur les reliques de saints. Je renvoie sur ce sujet à l’Étude sur les origines des romans de la Table ronde, insérée dans la Romania, tom. Ier.
P. 45. Comment le fait Galehaut, lieu commun d’entrée en propos, How do you do des Anglais ; (Comment le faites-vous) ? et notre Comment vous portez-vous ?
P. 45. Les dames « après s’être conseillées ». Ou avoir pris conseil. On dirait aujourd’hui s’être consultées, mais avec moins d’exactitude.
P. 45. Les Saisnes sont les Saxons ; les Irois, les Irlandais, souvent confondus avec les Escots ou Écossais. Pour la forme Saxons, elle eût écorché la bouche délicate de nos anciens Français : ils préféraient les Saisnes (Saxoni), et la Sassogne (Saxonia), au lieu de notre Saxe.
P. 46. Un riche peigne dont les dents étaient garnies de ses cheveux. Admettons qu’alors les beaux cheveux blonds des dames ne fussent jamais imprégnés d’huiles ou de pommades parfumées, on se rendra mieux compte du prix que les amoureux attachaient au don d’un peigne garni comme celui que Genièvre envoie à Lancelot. Ce mot peigne nous tient aujourd’hui en respect : autrefois c’était fréquemment une œuvre d’art. On en voit d’un charmant travail dans plusieurs cabinets, entre autres dans celui des Anti-